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Fini le sexisme pour le trône d’Angleterre

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Les 16 pays membres du Commonwealth ont approuvé vendredi le changement de règles historiques de succession au trône d’Angleterre, permettant ainsi au premier-né de William et Catherine de devenir monarque quel que soit son sexe.

Cet accord, soutenu par les 16 pays membres du Commonwealth qui ont pour chef d’État la reine Elizabeth II, représente «un moment historique» pour la monarchie, a déclaré le premier ministre britannique David Cameron.

Les changements, qui doivent à présent être approuvés officiellement par chacun de ces 16 pays, vont mettre fin à des règles «qui n’ont plus aucun sens», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Perth (sud-ouest de l’Australie), où se déroule la 21e réunion des nations du Commonwealth.

«Nous allons mettre fin à la primauté masculine de manière à ce que l’ordre de succession soit déterminé simplement par l’ordre de naissance», a dit le chef du gouvernement britannique.

Le premier enfant du prince William et de son épouse Catherine pourrait donc hériter du trône, quel que soit son sexe. «Si le duc et la duchesse de Cambridge devaient avoir une petite fille, cette petite fille deviendrait notre reine», a précisé M. Cameron.

Elizabeth II a été couronnée en juin 1953 uniquement parce qu’elle n’avait pas de frère.

«Nous avons décidé d’effacer la règle qui dit que celui/celle qui épouse un(e) catholique ne peut pas devenir monarque», a ajouté David Cameron, évoquant une loi qui date de 1701. Mais le roi ou la reine doit rester protestant puisqu’il ou elle est le chef de l’Église anglicane, a-t-il rappelé.

«Mais il est injuste» que le monarque ou l’héritier du trône «ne puisse pas épouser un ou une catholique puisque’il peut déjà épouser quelqu’un d’une autre religion», a noté le premier ministre.

Un groupe international va être mis sur pied pour guider ces réformes afin qu’elles entrent en vigueur au même moment dans les 16 pays, parmi lesquels figurent le Canada, l’Australie, la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande, des nations du Pacifique et bien entendu le Royaume-Uni.

Les autorités britanniques s’étaient jusqu’à présent montrées réticentes à revoir les règles de succession de peur que la réforme ne soit pas adoptée par tous les royaumes, et de crainte que le sujet n’alimente les mouvements antimonarchistes.

Mais le dossier est redevenu d’actualité avec le mariage en avril du prince William, deuxième dans l’ordre de succession au trône, et les célébrations l’an prochain des soixante ans de règne de la reine Elizabeth II, deux événements susceptibles de rallier des soutiens, selon des experts.

«L’objectif est d’obtenir un accord l’an prochain, en profitant du jubilé de diamant de la reine qui devrait générer de la bienveillance», estimait la semaine dernière à Londres Robert Hazell, responsable du département de droit constitutionnel à l’Université College London.

Si le sentiment républicain reste relativement fort au Canada et en Australie, il n’en est pas moins minoritaire: un tiers des Canadiens veulent couper tout lien avec la monarchie britannique, selon un sondage réalisé en juin, ils sont 41% en Australie, selon une enquête en mai.

avec AFP

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