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FLAGRANTS DELIRES Ainsi parlait Pape Diop

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La politique telle qu’elle se pratique pour beaucoup de ses acteurs au Sénégal, est-elle finalement ce jeu d’équilibriste, de contorsions, de déclarations sur lesquelles on revient, au gré des circonstances. Si Pape Diop a eu toujours comme dessein de « servir Wade », ce dessein semble s’être transformé, maintenant que le Pds est passé dans l’opposition, en rébellion. Ainsi parlait Pape Diop aux temps de la splendeur de Wade.

Dans une interview accordé au magazine africain, « Jeune Afrique », le Président du Sénat déclarait à qui voulait l’entendre : « Je n’ai d’autre ambition que de servir Abdoulaye Wade. La politique est un métier dans lequel je n’excellerai jamais. Il n’est pas dans ma nature d’user de manipulation ni de coups bas. J’ai hâte de retourner dans le monde des affaires ».

Il avait rajouté une autre couche toujours dans cette logique de « servir Wade » : « Nous ne pouvons pas ne pas penser à la relève après avoir bien travaillé. Je soutiendrai le candidat que Wade aura désigné pour lui succéder. Et je jetterai dans la bataille mon argent, mon influence et mes relations pour qu’il gagne ».

Et paradoxalement aujourd’hui, le président du Sénat adopte une posture différente. Il est clairement dans une logique de rébellion, même si ses rapports avec Me Wade ont été difficile à saisir, l’ancien président de l’Assemblée a toujours joui des privilèges de Wade au point de cautionner ses décisions les plus discutables. A son actif : la mise en accusation de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, inculpé puis blanchi dans l’affaire des chantiers de Thiès ; la loi Ezzan qui amnistie les assassins du vice-président du Conseil constitutionnel en 1993, Me Babacar Sèye, ainsi que d’autres crimes de nature politique.

Une position du Président du Sénat qu’on peut sans doute comprendre sur un certain plan d’autant plus que la décision de Me Wade de parachuter Oumar Sarr comme chef de file des législatives, semble tout à fait arbitraire et injuste.

Mais décision qu’on peut tout à fait opposer à l’ex-maire de Dakar puisqu’il avait déclaré qu’il soutiendrait le successeur que Wade aurait désigné par la suite. La gestion du Pds n’ayant jamais été démocratique, mais une règle du jeu que presque la totalité des militants acceptaient sans broncher. Donc Pape, rafraîchis toi un peu plus la mémoire.

nettali.net

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