XALIMANEWS-L’affaire Cheikh Sarr secoue le football espagnol. Victime de racisme de la part des supporters adverses, le portier sénégalais a eu maille à partir avec certains. Un geste qui lui a valu des sanctions, qui vont jaser du côté du pays de Franco
Ce week end, Cheikh Sarr, gardien du Rayo Majadahonda en D3, a été la cible d’insultes racistes très graves venant de supporters du Sestao River, situés derrière ses cages. Le dernier rempart est allé vers ses agresseurs, s’accrochant avec l’un d’eux en le tenant par son écharpe.
Un comportement qui a valu à Cheikh Sarr un carton rouge. Et selon Footmercato, l’arbitre a même indiqué dans son compte-rendu de la rencontre qu’il s’était montré particulièrement agressif envers lui, ce qui est d’ailleurs difficilement vérifiable, d’après les images du match. Les coéquipiers du sénégalais ont ensuite décidé de quitter la pelouse, et n’y sont plus revenus.
Ce scandale secoue l’Espagne, surtout que Sarr la victime dans cette affaire, risque d’écoper de plusieurs matchs de sanction. L’opinion publique du peuple ibère a pris fait et cause pour Sarr. « Si on veut vraiment en finir avec le racisme, Cheikh ne doit pas être sanctionné. La victime ne peut pas être punie », fustige le quotidien Marca sur sa une ce mercredi. Selon le média français, la presse espagnole et les fans, qui n’ont pas apprécié l’attitude de l’arbitre dans cette affaire, espèrent ainsi que la Fédération Espagnole prendra en compte le contexte et ne se contentera pas d’appliquer le règlement bêtement en suivant ce qu’a écrit l’arbitre dans son compte-rendu pour sanctionner Sarr.
Si on se réfère au règlement de la RFEF, Sarr risque plusieurs matchs de sanction. Cependant, le portier sénégalais échappe à une sanction, ce serait un joli message envoyé dans la lutte contre le racisme. Pour certains, ce serait très contre-productif de le sanctionner. Surtout que, de son côté, le club de Sestao River a affirmé qu’il n’y a pas eu d’insultes racistes. Quand au supporter qui s’est accroché avec Sarr, il a affronté a porté plainte contre lui auprès de la police, avec un rapport médical qui témoigne de deux « blessures » : des gênes aux cervicales et des signes de friction au niveau du cou. Voilà une affaire qui n’a pas encore fini de donner son épilogue.
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— Carlos Carpio (@Carpio_Marca) April 2, 2024
