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France. Elections Régionales: L »Ump et Sarkozy prennent une claque, le Ps et l’abstentation sortent vainqueurs, le FN de Le Pen signe son retour

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A hauteur des rêves de «carte toute rose» de la patronne socialiste et même au-delà. Peu avant 20 heures, le PS et l’UMP sont donnés, respectivement, à 30% et à 26,5%, selon les premières estimations nationales (TNS-Sofres).

Le parti de Martine Aubry, qui paraît avoir rattrapé et même doublé la majorité présidentielle, dispose de solides partenaires sur ses arrières avec, notamment, Europe Ecologie à 12,3%. Mais le rassemblement écologiste gagnerait d’extrême justesse son pari de s’installer comme troisième force politique du pays, compte tenu d’une remontée surprise du FN (12%).

Si le bloc de gauche confirme son statut d’ultrafavori, sa victoire est à minorer compte tenu du taux d’abstention record qui tournerait autour de 52,5%, selon TNS-Sofres.

Pour les premières observations, il semble que l’UMP n’ait pas réussi à déjouer les pronostics. En ayant fait l’unité des formations ralliées à Nicolas Sarkozy – de la Gauche Moderne et des Progressistes au MPF de Philippe de Villiers, en passant par le Nouveau centre -, la majorité présidentielle dispose de très modestes réserves de voix. Elle se consolait, ces derniers jours, en écartant le facteur «arithmétique» -dixit le porte-parole Frédéric Lefebvre – pour jouer le second tour sur «la dynamique». Laquelle n’apparaît, ce soir à 20 heures, guère suffisante pour inverser la tendance des sondages. L’UMP surveillera tout de même de près les régions dans lesquelles elle nourrit encore quelques vagues espoirs – Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Centre, Basse-Normandie, Alsace -.

Avec la performance du PS, ce serait l’autre surprise – à l’échelle nationale – de la soirée. Un Front national qui jusqu’ici donné dans les sondages autour de 10%, pourrait gagner deux points sur ces pronostics (12%). Si ce chiffre se confirme, le parti d’extrême droite ne serait pas loin de son résultat au premier tour des régionales de mars 2004: 12,38%. Les frontistes qui avaient imposé 17 triangulaires, pourraient alors atteindre leur objectif de se maintenir dans une dizaine de régions. Un cas de figure qui pourrait gêner encore davantage la droite.

Neuf mois après sa déculottée des élections européennes (16,48%), le PS, lui, a de quoi bicher. Fâchée, en juin dernier, par les divisions internes nées du Congrès de Reims, une grande part des électeurs socialistes semble être revenue – en tout cas ce dimanche – à la maison. De là à toucher du doigt l’espoir de «carte toute rose» formulé par Martine Aubry? Le Languedoc-Roussillon perturbe d’ores-et-déjà les vues de la première secrétaire du PS, qui regardera notamment le résultat de sa protégée et candidate officielle, Hélène Mandroux, et sa qualification ou son élimination pour le second tour. Mieux portants, les socialistes doivent aussi s’accorder vite et sans couacs, avec Europe Ecologie et le Front de gauche pour gérer leur confortable avance.

Tractation coton? Les écologistes, s’ils ne s’envolent pas aussi haut qu’en juin dernier – 16,28% -, restent sur un score à deux chiffres avec 12,3% des voix. Quel que soit le détail des résultats, le rassemblement impulsé par l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit voilà un an et demi, peut tout de même espérer imposer au PS – trop «hégémonique» au goût de certains Verts – un nouveau type de rapports. Les regards écolos se tourneront, ce soir, du côté de l’Alsace où Jacques Fernique pourrait emporter la «primaire» à gauche.

Le Front de gauche – à périmètre variable, donc résultat en principe ramené sur 17 régions – confirme son avantage sur un NPA à la peine dans cette campagne: les deux concurrents de la gauche radicale sont donnés, par les premières estimations, à 6,2% et à 2% – score à rapporter sur 18 régions au lieu de 22 -. Le parti d’Olivier Besancenot – lui-même tête de liste en Ile-de-France – devrait payer de nouveau sa stratégie en solo.

Le Modem de François Bayrou reçoit une nouvelle claque divisant quasi par deux son résultat (déjà jugé décevant) des européennes, avec 4% des voix.

Un autre chiffre crucial est à retenir pour cette soirée de premier tour, celui historique, de l’abstention. Le fruit d’une campagne peu mobilisatrice sur fond de polémiques (Ali Soumaré, Georges Frêche, propos de Marie-Luce Penchard), d’une méconnaissance de l’échelon régional et de ses compétences et de l’organisation du scrutin qui, cette fois, n’était pas couplé avec une autre élection (cantonale ou législative). Pour le second tour, le défi est là pour chaque camp, qui dispose d’une petite semaine pour mobiliser.

Plus d’informations à venir au cours de notre soirée spéciale.

liberation.fr

1 COMMENTAIRE

  1. Je pense que les français en ont ras le bol de Sarko et de sa politique.
    N’oublions pas qu’ils y a de plus en plus de gens à la rue…
    Tout le monde ne peut pas se payer une rolleix.
    Un vote sanction contre Sarko, Coppé et compagnie….

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