Jusqu’à présent, le Conseil français du culte musulman (CFCM) se réunissait avant chaque fête pour examiner les annonces faites par les pays musulmans et les données astronomiques, pour annoncer le début et la fin du Ramadan par exemple. Dorénavant ce calendrier sera fixé à l’avance, annonce le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, qui parle d’une « décision historique », dans un entretien au Parisien-Aujourd’hui en France.
« Les musulmans scrutent le ciel à la recherche du nouveau croissant. Les dates des fêtes varient donc d’un pays à l’autre », explique-t-il. « Or, en France, la visibilité n’est pas très bonne. On se basait donc sur les observations effectuées ailleurs dans le monde. » Désormais, le CFCM pourra anticiper les dates du Ramadan.
« MOINS DE TENSIONS »
« Ce choix est conforme au droit musulman », précise-t-il, soulignant que ce principe est déjà utilisé pour les horaires des prières quotidiennes, qui correspondent au mouvement du Soleil, et que les dates des fêtes sont déjà fixées de cette manière en Turquie et en Libye.
Selon le président du CFCM, cette « décision historique » va permettre aux musulmans de France de « s’organiser ». Ainsi « les salariés auront la possibilité d’anticiper ces moments avec leurs employeurs. Il y aura moins de tensions. Cela permettra aux abattoirs et à ceux qui souhaitent louer des salles de prière de mieux se préparer. » « Les pratiquants profiteront d’autant mieux de ces moments importants », conclut-il.
