Le jeune Français, qui avait tué sa belle mère sénégalaise en 2008, a été reconnu non coupable hier. Ce qui a indigné les Sénégalais d’Annecy qui réclamaient justice. Par Thierno DIALLO
La communauté sénégalaise d’Annecy attendait ce jour depuis deux ans, pour qu’enfin justice soit faite. Surtout qu’ils n’avaient aucun doute sur la culpabilité de Thierry Mullatier qui avait mis fin aux jours de leur compatriote, en l’occurrence Safiétou Dhiédhiou. Mais patatras, le verdict rendu hier par le Tribunal de grande instance d’Annecy n’est pas celui espéré. Puisque le jeune homme qui avait tué la Sénégalaise en août 2008 a tout simplement été acquitté. Plutôt que la thèse de l’assassinat ou du «crime raciste», c’est celle de l’«accident» qui a finalement été retenue, impliquant ainsi la non culpabilité du fils de M. Mullatier. Au grand désarroi des Sénégalais qui se sont toujours mobilisés pour réclamer justice.
A la prononciation du verdict, c’était la consternation générale. «Nous sommes choqués, consternés et insultés à la fois», s’indigne Mlle Mbengue, Secrétaire général adjointe de l’Association des Sénégalais d’Annecy (Asa). Pour elle et ses amis de l’Asa qui étaient venus écouter le verdict, il y a un relent de racisme derrière l’acte qui a été fatal à S. Dhiédihou. «Surtout quand le jeune homme n’arrêtait pas de traiter sa belle mère de négresse, et qu’auparavant il la menaçait tout le temps.» Selon le président de l’Asa, Robert Ndiaye, «beaucoup de témoignages avaient fait état de menaces de mort. Le couple avait même dormi un jour à l’hôtel parce que T. Mullatier les avait menacés d’une arme».
Aujourd’hui, au-delà de ce qu’ils qualifient d’«impunité», les Sénégalais d’Annecy disent avoir peur. C’est pourquoi l’Asa a décidé de faire appel à ce verdict «pour que ce crime ne reste pas impuni».
Safiétou Dhiédhiou a été tuée le 18 août 2008 à Annecy, une ville située à 139 Km de Lyon. C’est l’un de ses deux beaux- fils, qui serait âgé de 27 ans, qui lui avait froidement tiré une balle dessus. Selon nos informations, le rejeton de P. Mullatier ne supportait pas l’idée de voir son père vivre avec une Noire.
C’est sur Internet que Safiétou Dhiédhiou avait rencontré dans un premier temps son mari. Agé à l’époque de 24 ans, la Sénégalaise en avait 34 de moins que son «ami», un Français Blanc. A la recherche d’une seconde jeunesse, ce dernier avait divorcé avec sa première femme qui lui avait donné deux enfants. Et le temps faisant son effet, les deux «amoureux virtuels» ne vont pas tarder à matérialiser leur rencontre virtuelle par une union officielle. L’homme s’envola alors sur Dakar où il a pu obtenir la main de la jeune femme. Une fois le mariage célébré, et la procédure de visa bouclée, le couple atterrit à Annecy. Dans leur maison, ils vivaient avec les deux enfants issus du premier mariage de M. Mullatier. Jusqu’à ce qu’advint ce qui devait arriver.
Correspondant permanent
lequotidien.sn
ça fait mallllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
LE CARACTERE TRAGIQUE DE CETTE HISTOIRE, ME POUSSE A RAPPELER A MES SOEURS SENEGALAISES QUE LA FIN ( FAIM ) NE JUSTIFIE PAS LES MOYENS. AM DIEUKEUROU TOUBAB POUR DEM FRANCE LI DIAR NAKO?
J’AI ETE TEMOIN DE TROP DE DRAMES CONCERNANT CES MARIAGES DE COMPLAISANCE. Je suis personnellement intervenue pour éviter un dénouement malheureux dans une situation comparable et dans mon service, à l’hôpital, il m’est arrivé d’avoir des larmes aux yeux en voyant arriver des sénégalaises dans un état lamentable. Pour être tout à fait équitable, il faut dire qu’il-y-a également des époux toubab floués par leur conjointe africaine dès que cette dernière pose les pieds sur le sol français.