xalimasn.com-Les travailleurs de la Poste et de la Sonatel joignent leur force. A l’issue du comité directeur du Syndicat national des travailleurs de la Poste et des télécommunications (Sntpt), ils ont décidé de sortir un plan d’action commun pour exiger le départ de Mamadou Thior, Dg de la Poste et pour dénoncer le contrat Global Voice.
Le feu couve à la direction de la Poste et risque de s’embraser dans les prochains jours si l’on en croit Mamadou Diallo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la Poste et des télécommunications (Sntpt). Les responsables syndicaux de l’entreprise et ceux de la Sonatel ont décidé de fédérer les forces sociales dans les deux secteurs pour réclamer le départ du directeur général, Mamadou Thior et dénoncer le contrat Global Voice. D’ailleurs, le comité directeur du syndicat s’est réuni récemment et ce, « pour la première fois« , précise M. Diallo. Les syndicalistes promettent de sortir dans les prochains jours une résolution dans laquelle il est prévu un plan d’action dont la mise en oeuvre risque de perturber fortement les opérations dans leurs secteurs.
En plus de ce plan d’action, les travailleurs ont effectué une série de rencontres avec la société civile pour dénoncer le contrat spécial dont bénéficie Mamadou Thior qui rallonge son mandat de deux ans renouvelables à la tête de la Poste, alors qu’il devait partir à la retraite depuis décembre 2010. D’autres activités sont aussi prévues au niveau de la centrale de l’Unsas. Pourtant, au fort de la crise, le président du conseil d’administration avait cassé le contrat de M. Thior à la tête de la Poste. Mais à la surprise générale, Moustapha Guirassy, le ministre de la Communication l’avait réinstaller créant du coup un désordre. Or, s’insurge le secrétaire général, le ministre de la Communication n’a pas ce droit. «C’est un dindon de la farce qui n’avait même pas été consulté par le Premier ministre au moment de la signature du contrat de Thior. Aujourd’hui, c’est lui qui réinstalle un homme qui fut nommé par dessus sa tête», argue-t-il.
Fidèles à leurs revendications, les syndicalistes réclament toujours le départ de Mamadou Thior et au delà, ils fustigent la mauvaise gestion de ce dernier. Les travailleurs affiliés au Sntpt font allusion aux projets financés en grande partie par la Banque mondiale à «coup de milliards et dont la mauvaise conduite a aboutit à l’échec», relèvent-ils. Ce qui serait à l’origine d’une dégradation des conditions de travail qui risque de faire couler la Poste, d’après Ibrahima Sarr, secrétaire général du comité sectoriel Poste du Sntpt. «A ce jour, aucun projet n’a vu le jour, l’entreprise continue de payer à la Sonatel 800 millions alors qu’elle devait se départir de la facture de la Sonatel avec le financement des bailleurs de fonds», souligne-t-il. Autre griefs, les camarades du secrétaire général dénoncent les nombreuses entraves à l’exercice syndical dont ils sont victimes.
Toutes choses qui font durcir le ton des syndicalistes augurant ainsi des lendemains de tension à la Poste.
Ngoundji DIENG , xalimasn.com
