David, un Français résidant à Las Vegas, assistait au concert en plein air où s’est déroulée une fusillade, dimanche soir. Il décrit une scène « surréaliste ».
TÉMOIGNAGE EUROPE 1
Un concert en plein air a été pris pour cible, dimanche soir à Las Vegas, aux Etats-Unis. Une fusillade a éclaté au Harvest Festival, autour de l’hôtel-casino Mandalay Bay. Europe 1 a pu joindre David, un Français résidant dans cette ville du Nevada et présent au moment de la fusillade qui a fait au moins 20 morts et plus de 100 blessés.
« Des bruits très sourds ». « J’étais avec ma femme, on était sur le côté gauche de la scène », raconte David. « Tout à coup, on a entendu quelques pétards, et puis les rafales d’arme automatique ont démarré, des bruits très sourds. La musique sur la scène s’est arrêtée, les lumières se sont éteintes, les artistes ont couru se réfugier au fond de la scène », poursuit-il.
C’était incroyable que ça tire aussi longtemps
« Des scènes de panique ». « J’ai immédiatement reconnu ce que c’était, donc j’ai attrapé ma femme par le bras, je lui ai dit ‘c’est des coups de feu' », explique le Français. « Mais on ne savait pas du tout d’où venaient les tirs, des dizaines et des dizaines de coups à la suite, sans s’interrompre. C’était incroyable que ça tire aussi longtemps. Immédiatement, on a vu les grillages couchés, les gens qui sautaient par-dessus les voitures qui étaient parquées à l’extérieur, on s’est réfugiés dans les bâtiments en préfabriqué (…). Ça criait beaucoup, des scènes de panique ».
Ils leur expliquaient au téléphone comment faire un garrot en attendant les secours
« Des balles dans les jambes ». David et son épouse ont ensuite « couru longtemps, pendant facilement dix minutes », avant de se retrouver « coincés dans une impasse, près de l’aéroport ». « Des personnes devant nous ont forcé la porte d’un hangar à avions (…), on était sur le tarmac de l’aéroport, on a couru entre les avions pour aller se réfugier », détaille-t-il. « La police a ouvert le terminal réservé aux jets privés, un bâtiment relativement grand qui a été immédiatement investi par tout le monde. Les gens à côté de nous étaient au téléphone avec leur nièce et leur sœur qui avaient reçu des balles dans les jambes et ils leur expliquaient comment faire un garrot en attendant les secours. C’est surréaliste. »
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