Elle a toujours affirmé à qui veut l’entendre qu’elle n’entend pas jouer les seconds rôles. Aminata Tall qui a quitté le Parti démocratique Sénégalais (PDS) pour des problèmes de leadership, s’est engagée récemment à dissoudre son mouvement Set Sellal dans l’Alliance pour la République (APR). Toutefois, l’ex-maire de Diourbel ne compte pas se jetait à l’aveuglette dans la gueule du loup. Son accord pour la fusion des deux entités comporte des «zones limites». Elle réclame à Macky Sall plus de considération et une implication aux prises de décision dans l’appareil étatique.
Il n’y a pas si longtemps, elle se cantonnait à un rôle de ténor, des cadres du Parti démocratique Sénégalais. Elle faisait partie de la poignée de dirigeants évoqués pour la succession d’Abdoulaye Wade à la tête du parti. La relation entre Wade et Aminata Tall, c’était une longue histoire. Une idylle qui a commencé au début des années 80, avant de partir en confetti en 2011. Depuis le 25 novembre dernier, Aminata Tall, qui a claqué la porte des libéraux pour créer le mouvement Set Sellal, a donné son accord de principe à Macky Sall, pour la fusion de son entité avec l’Alliance pour la République (Apr). Mais cette décision d’allier leur force est jonchée par une mesure de prudence et des conditions par la dame de fer du Baol. «Des garanties ? C’est ce qui explique les réserves émises par bon nombre de responsables qui se sont prononcés lors de notre assemblée générale. Effectivement, là, vous touchez du doigt la vraie problématique. Je pense que Macky Sall connaît bien notre parcours et tiendra bien compte de notre exigence qui est simplement une exigence morale et dont la non-satisfaction et le non-respect, pourraient amener à ce qui s’est passé avec Wade. C’est le mouvement Set Sellal qui m’a donné carte blanche avec des zones limites», expliquait le président du mouvement Set Sellal dans une interview avec le Quotidien l’As du 21 novembre.
Une fusion à l’allure d’un chantage
Lors de la déclaration de son accord de principe pour la fusion de son mouvement avec l’APR, elle réclamait à Macky Sall «plus de considération envers ses militants pour une intégration et un partage des postes». Ses conditions d’engagement auprès de Macky Sall suivent une logique de chantage, une enchère pour sa propre promotion. C’est d’ailleurs pour des guéguerres de positionnement que l’ancien ministre d’Etat sous le régime de Wade, avait claqué la porte de la maison des libéraux en 2011. Elle n’a jamais voulu jouer les seconds rôles. «Aminata Tall est en train d’utiliser les mêmes méthodes avec Wade. Elle gêne toute le monde, n’a jamais travaillé et ne compte que sur des manœuvres pour exister», renseigne un proche de Wade.
Ces années passées au sein du gouvernement du «Pape Du Sopi» furent marquées par des différents avec les ténors libéraux. Entre elle et Idrissa Seck, alors tout puissant Premier Ministre et n°2 du Pds, ce n’était pas les beaux jours. Le maire de Thiès l’avait même écartée de son schéma politique et dans l’appareil étatique. Elle reviendra dans le gouvernement en 2004 après le départ d’Idrissa Seck, comme ministre des collectivités locales et de la décentralisation. Les mêmes querelles de leadership l’opposeront à Macky Sall et lui coûteront son portefeuille de ministre. Aminata Tall qui n’a jamais eu le soutien populaire des libéraux, bénéficie de la protection de son mentor, Abdoulaye Wade. Il fera d’elle un ministre d’Etat sans portefeuille. Malgré tout, Aminata Tall jette l’éponge et accuse Wade de trahison, de tromperie, d’abus, après un long compagnonnage.
Membres fondateurs de la coalition Macky 2012, lors de l’élection présidentielle, Aminata Tall a été nommée secrétaire général de la présidence de la République par Macky Sall, qui était un de ses rivaux au sein du PDS. En moins de 5 mois, ses caprices polluaient encore l’air du palais du fait de ses relations tendues avec l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, Abdoul Aziz Mbaye qui a été nommé ministre de la Culture lors de réaménagement du gouvernement d’Abdoul Mbaye. Le leader du mouvement Set Sellal reprend la même procédure avec Wade auprès de Macky Sall, en fixant des conditions à son nouveau collaborateur. Dans un entretien avec le quotidien Wal Fadjri, Mbaye Diack, ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République corrobore cette attitude de l’ex-édile de Diourbel. «J’ai été secrétaire général adjoint de la présidence de la République pendant douze ans (2000/2012). Je sais donc, comment fonctionne l’administration. Mais aujourd’hui, tout le monde est en train de s’agiter. Je me demande même si Aminata Tall a le temps de travailler. Elle n’en a pas. C’est du folklore qu’ils sont en train de faire partout», remarque M. Diack. En fusionnant son mouvement avec l’APR, Aminata Tall ne sera-t-elle pas un hôte encombrant entre les mains de Macky Sall ?
OUSMANE FALL
Le Pays au Quotidien
Cette Cougar est plus dangereuse que tous les transhumants reunis.Faire du chantage c’est son art.Mais elle trouvera sa pension de retraite avec l’APR.Elle a deja place sa fille a l’UNESCO,tout ce qu’elle veut c’est la belle vie!Loin de la rupture pronee par le PR.
1. Le Président Macky Sall aurait dû demander à Madame Aminata Tall Bâ d’attendre les prochaines joutes électorales des locales de 2014 pour se frotter aux suffrages des Sénégalais afin de savoir exactement ce que pèserait cette dame à l ’allure si charmante , mais qui me semble ne brasser que du vent ! J’aime bien madame Aminta Tall mais dans d ’autres postures, c ’est à dire la représentation complète de la femme Sénégalaise, la vraie, comme la Marianne de France est la représentation de la Femme Française, sans plus, car jusqu’ ’à ce jour, j ’ignore ce qu’elle représente dans le pays pour qu ’on la prenne en si grande considération politique ! Le Président Macky Sall a le plein droit de massifier l ’APR en ramassant tout ce qui se trouve dans son champ de mire, mais il y a des limites !