La justice équato-guinéenne a officialisé la dissolution de « Citoyen pour l’innovation », le principal parti d’opposition. Il est reproché au seul mouvement contestataire à siéger au Parlement d’avoir porté atteinte à la sécurité de l’Etat. Des dizaines de ses membres ont par ailleurs été condamnés à de lourdes peines de prison. La défense entend désormais faire appel. Selon une information de RFI, une centaine de militants dont la secrétaire générale du parti, sont arrêtés. Ils sont accusés de sédition, de désordre public et d’atteintes à l’autorité. Aux yeux du pouvoir, Citoyens pour l’innovation ressemble moins à un parti politique qu’à un « groupe paramilitaire ». « La sentence est injuste. C’est un procès politique. Le but du gouvernement était de dissoudre le parti, le seul qui s’oppose vraiment au pouvoir », a déclaré Me Poncio Mbomio, l’avocat de Citoyen pour l’innovation.
De son coté, le président du parti craint pour sa sécurité. « Mon assassinat est proche. Ils vont me tuer », a déclaré Gabriel Nsé Obiang, dans des propos rapportés par l’agence de presse espagnole EFE.