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GAMBIE-SENEGAL : La gestion des frontières au centre des débats à Ziguinchor

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Après trois jours de travaux à Ziguinchor (2, 3 et 4 août 2010), les commissions nationales de gestion des frontières du Sénégal et de la Gambie sont parvenues à des conclusions « d’apaisement » et des solutions, à court, moyen et long termes, de tous les problèmes et éventuellement, de tous les litiges, pouvant survenir, entre leurs deux pays « frères ».

« Nous avons laissé un message de paix, de sécurité, de cohabitation fraternelle, de libre circulation des personnes et des biens, dans le sillage de la volonté politique des deux chefs d’Etat que sont Me Abdoulaye Wade et El Hadj Yaya Jammeh », a indiqué Capitaine de vaisseau Samba Fall, adjoint au président de la commission nationale de gestion des frontières du Sénégal dont il est le secrétaire permanent. A l’en croire, les deux parties ont parlé de « sécurité globale », et tous les problèmes ont été pris en compte, de manière très cohérente. « Et en étroite liaison avec nos frères Gambiens, nous devrons travailler, la main dans la main, de manière consensuelle et en synergie, pour atteindre les objectifs dont je viens de parler et qui sont, au-delà de l’espace sénégalo-gambien, ceux de la Cedeao et de l’Union africaine qui sont la paix, la sécurité, la libre circulation des personnes et des biens pour un développement très conséquent ».

Selon lui, les deux délégations ont rencontré les populations du village de Touba-tranquille et les notables du village de Dari-Silamy (en Gambie). C’était en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor, Cheikh Tidiane Dieng (président de la sous-commission régionale de gestion des frontières), des autorités du commandement territorial, des représentants diplomatiques du Sénégal en Gambie. « Nous leur avons adressé les messages dont je vous ai parlé avant. Et le symbole significatif, c’est que les deux chefs de villages, à la fin de la réunion, ont échangé une chaude poignée de main, se sont congratulés et se sont inscrits résolument dans les notions de paix, de sécurité et de libre circulation des biens que nous voulons faire passer. Mais surtout, de cohabitation fraternelle. » Toutefois, notre interlocuteur a précisé qu’il n’y a pas la guerre à Touba-tranquille. « Il y a la paix. Seulement, il y a quelques problèmes. Et c’est pour cela que la commission s’était déplacée pour rapidement mettre un terme à ces différends. »

S’exprimant sur un autre chapitre, le Capitaine de vaisseau Samba Fall a révélé : « Actuellement, nous sommes dans un projet, financé par l’Union africaine, et qui consistera, de commun accord avec le Mali, à matérialiser la frontière », estimant que cela ne veut pas dire que la coopération s’arrête. « Mais, a-t-il soutenu, nous devrons tendre, de manière commune, vers la vision de l’espace

Cedeao sans frontière pour le bien-être de nos populations. » Signalons que la délégation Gambienne était conduite par M. Abdoulaye Mané, secrétaire permanent du ministère des Collectivités locales et territoriales et président du comité des frontières de Gambie.

Moussa SADIO

lesoleil.sn

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