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Gaston Mbengue: « Quiconque s’attaque à moi risque sa vie »

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Le sixième numéro de la rubrique mensuelle «Face aux lecteurs» n’a pas dérogé à la règle. Gaston Mbengue, l’invité, et les lecteurs de L’Obs se sont livré un duel sans merci. Tous les registres de la lutte sont revisités. Attaques mystiques, jalousie, lobbying dans le montage des combats, rien n’a été laissé en rade. Et, corne sur le «nguimb», la Tfm s’invite dans les débats.


1-Mamadou Diouf, Thiaroye Azur
Don King de la lutte, acteur incontournable de l’arène, personnage controversé… Êtes-vous d’accord avec tous ces qualificatifs qui vous sont attribués ?

Ce sont des qualificatifs que la presse m’attribue. C’est visible et si on n’est pas méchant, on l’accepte. Même si je pense que je ne suis pas un personnage controversé. C’est juste que je dis ce que je sens. Je ne suis pas de nature à faire dans la langue de bois. Dans ce pays, quand on a l’habitude de dire ce que l’on pense, on est taxé de fou. Si c’est cela être controversé, je l’assume. La lutte est un milieu difficile où il faut se battre pour s’imposer. Il y a des peaux de banane. Il y a des gens qui, pensant que Gaston a gagné des milliards avec la lutte, mettent tout leur argent dans la lutte pour espérer récolter des milliards. Il y a des émigrés qui pensent qu’à travers la lutte, ils vont multiplier leur fortune… Il y a même un gars qui, du temps d’Abdoulaye Makhtar Diop, alors ministre des Sports, avait mis tout son fric dans la lutte, maintenant il traîne dans la rue. Les commerçants aussi s’y mettent. Les gens voient simplement Gaston conduire de belles voitures, sans même savoir s’il les a acquises à crédit ou non. Donc je ne pense pas être incontournable ou indispensable, mais il faut travailler dur pour être à la hauteur de Gaston ou le dépasser. Ce n’est pas pour mes beaux yeux que les sponsors m’accompagnent. C’est pour le travail bien fait, l’organisation, la méthode. Si le Groupe Futurs Médias est en réussite, c’est grâce à son professionnalisme et à son organisation. C’est facile d’ouvrir un organe de presse. Ce qui est difficile, c’est de bien le manager.

2-Cheikh Thiam, Pikine Tally Boubess
D’où vient le nom de Gaston Mbengue ?

Comme tout enfant, je faisais trop de gaffes. Et, on m’appelait alors “Gaston Lagaffe”. Et après, le nom m’a plu et je l’ai gardé. C’est aussi pour me protéger mystiquement, parce que si les gens connaissaient mon vrai nom, je n’en serais pas là. Mais, mes oncles paternels ne veulent pas m’appeler ainsi car mon homonyme fut un Mùqadam d’El Hadji Malick Sy. Il était l’imam de la mosquée d’El Hadji Rawane à Saint-Louis. C’est mon grand-père. Donc je suis issu d’une famille très religieuse. Mais je leur ai dit de me laisser ce surnom “Gaston”, et je sais pourquoi. Mon vrai nom, c’est Salif.

Quel est votre parcours et à combien s’élève votre fortune ?
J’ai eu un cursus scolaire normal jusqu’en classe de Terminale au Lycée technique André Peytavin de Saint-Louis. J’ai été renvoyé pendant la grève de 1968, parce que j’étais terrible. Je faisais trop de gaffes. Je suis alors retourné à Louga où j’ai ouvert une alimentation ; je vendais … Il y avait de l’alcool. Mon père est venu et m’a dit que c’est interdit à un musulman. Alors que dans une alimentation, le bénéfice est faible pour les denrées alimentaires, mais pour l’alcool, le bénéfice était total. C’est ainsi que j’ai arrêté la vente d’alcool pour faire plaisir à mon papa. Je suis venu à Dakar pour commencer une carrière de marchand ambulant en vendant des montres, des jeans… Petit à petit, j’ai ouvert une cantine à la rue Thiong. J’ai réuni un peu d’argent, puis j’ai fait quelques voyages, d’un ou deux mois, à Las Palmas. J’y vendais des objets et j’achetais de la marchandise pour revenir l’écouler. Ensuite, j’ai ouvert un magasin à la rue Valmy. Après, j’ai ouvert le plus grand magasin de prêt-à-porter de Dakar, à l’époque, qui s’appelait “Différence Boutique”, sur l’avenue Pompidou. J’étais bien. Tout le monde connaissait Gaston, le propriétaire du grand magasin de Dakar. En 1990, l’équipe du Ndiambour de Louga, dont j’étais vice-président – le président était Maguette Diouf (ancien ministre et petit-frère de l’ancien président Abdou Diouf) – voulait organiser des combats de lutte pour se faire de l’argent. On a organisé en 1990, 1991 et 1992. Et cela s’est soldé par des pertes sèches. Le dernier combat qu’on a organisé opposait Mame Ndieumbane à Moustapha Guèye. C’est la première fois qu’on payait 5 millions à des lutteurs. À la fin du combat, on s’est retrouvé avec seulement 6 millions. Maguette Diouf s’est retiré, moi j’ai continué parce que le virus m’avait piqué. Pendant 3 ou 4 ans, je faisais des pertes sèches. En ce moment, les cachets tournaient autour de 150 000 ou 300 000. Seuls les grands combats faisaient gagner aux lutteurs un ou deux millions. C’est ainsi que j’ai organisé le dernier combat de Mbaye Guèye (contre Mohamed Ali). J’ai fait revenir Manga 2 en lui payant 1,5 million, face à Mor Nguer qui avait 800 000. J’ai aussi organisé Moustapha Guèye-Tyson avec la Fondation Solidarité-Partage (de Mme Elisabeth Diouf, ancienne première Dame). C’est venu petit à petit, avec beaucoup de pertes. J’ai vendu une maison à Sacré-Cœur, à Hann Maristes, un terrain à Hann, parce que je n’aime pas la défaite et je ne voulais pas que mes ennemis se fassent plaisir, qu’ils aient raison sur moi. Mais je n’ai pas de fortune. Ce sont les relations humaines et la crédibilité qui font que je peux avoir ce que je veux. Ne croyez pas que Youssou Ndour a une fortune bien gardée dans sa poche ou dans les banques ! Il a sa crédibilité, sa carte de visite… C’est ça l’essentiel. C’est vrai que j’ai travaillé avant la lutte. Mais, c’est la lutte qui m’a donné cette crédibilité qui fait que je peux rentrer dans n’importe quel bureau. Si je veux une audience avec n’importe quelle personnalité de ce pays, je l’obtiens à la minute qui suit. Ça vaut mieux que l’argent. On parle de fortune, mais je ne dors pas la nuit. Je pense tout le temps aux cachets des lutteurs. Les gens sont pressés d’arriver au 4 avril. Mais, moi, je commence à manquer de sommeil à cause des reliquats de Tyson et de Yékini.

3- Aliou Sow, Kolda
Savez-vous si vous avez une fois été victime d’une attaque mystique venant du milieu de la lutte ? Si oui, comment et par qui ?

Sur ce plan, je suis invulnérable. Je me suis bien protégé. C’est un défi. Personne ne peut rien, mystiquement, contre moi. Seul Dieu peut m’atteindre. Quiconque s’attaque à Gaston risque de perdre sa vie ou d’être malheureux le reste de ses jours. Qui s’y frotte, s’y pique. Même les lutteurs. Si c’est un journaliste, il n’écrira plus. C’est ridicule de vouloir jeter un mauvais sort à une personne.

4- Amadou Kâ, Joal, (Par Skype)
Avec tout l’argent qui gravite autour de la lutte, c’est le sport le plus désorganisé du Sénégal. Trois exemples :
-Gris Bordeaux sort d’une défaite et on lui donne le Roi des arènes.
-Tapha Guèye va à la retraite et hérite des jeunes espoirs qui montent.
-Tyson revient, après deux ans d’arrêt, pour se frotter au Roi des arènes.
Dans tous ces cas, on sent que ce sont des affiches dans lesquelles les issues sont connues d’avance. Cela ne corrobore-t-il pas l’idée selon laquelle il y a un lobbying pour le montage des combats ?

C’est une très bonne question. En ce qui me concerne, mes combats de lutte ne sont pas désorganisés. Le peuple en est témoin. S’il y a un manque d’organisation, peut-être que c’est à d’autres niveaux. Je ne gère pas cela. Pour moi, l’essentiel c’est de bien organiser mes combats. Et cela sera de mieux en mieux. Avant, j’organisais n’importe comment. Pour la première année du Claf, il y avait 44 lutteurs. Cette saison, il n’y a eu que deux poules avec des têtes d’affiche. Je n’ai pris que cinq dates à Dakar et trois dans les régions. Donc, côté organisation, Gaston Productions n’a pas beaucoup de choses à se reprocher. Vous mentionnez le fait qu’on donne à Gris Bordeaux le champion alors qu’il sortait d’une défaite, mais c’est parce qu’il y a beaucoup de lutteurs et peu de champions. Avant le Claf, il n’y avait que 3 champions : Bombardier, Tyson et Yékini. Et,  à chaque fois qu’ils luttaient entre eux, on disait que c’était le combat du siècle. Mais, depuis l’avènement du Claf, il y a eu une cinquantaine de champions. Quand je montais Gris Bordeaux-Yékini, ce dernier n’avait pas d’adversaire. Bombardier ne voulait pas lutter et Tyson était suspendu. Il n’y avait que Gris Bordeaux comme potentiel adversaire. Pour le cas de Tapha Guèye, je l’ai fait pour donner une chance aux jeunes (Balla Gaye 2 et Lac de Guiers 2). Parce qu’avec tout ce que Tapha Guèye a accompli dans la lutte, il ne fallait pas le laisser comme ça alors qu’il ne lui restait que 6 mois de carrière. Pour Tyson, il faut dire que rien que son retour est un événement. Je n’allais quand même pas lui donner un gosse (sic). C’était un risque car si les jeunes le battaient pour son retour, il allait être dépassé pour de bon. Donc, même si Tyson me le demandait, je n’allais pas le faire. C’était soit Bombardier, soit Yékini. J’ai proposé Bombardier parce que c’est à travers lui que Tyson a quitté l’arène. Il a refusé parce qu’il voulait Yékini. Je lui ai dit que c’est moi qui monte mes combats, donc c’est à moi de choisir les affiches que je monte. Quand on va au marché, on achète ce que l’on veut. Moi, on ne me dicte pas mes achats. Je lui ai dit que ce n’est pas Bombardier ou Yékini qui m’intéressaient, mais le retour de Tyson que tout le monde voulait. Maintenant, on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. On ne peut pas tous réclamer le retour de Tyson et se mettre à critiquer quand il se matérialise. Quand Bombardier a refusé, je suis allé voir Yékini et il a accepté. C’est un grand champion. Il a dit qu’il ne choisit pas, l’essentiel c’est que je lui paie ce qu’il veut. 24 heures plus tard, Bombardier a appelé pour regretter. Parce qu’il y a l’année blanche qui le guette. Et s’il fait encore de la surenchère, il pourrait perdre le combat du 1er août qui devrait l’opposer au vainqueur de Yékini-Tyson. Parce que ces derniers auront, par exemple, la possibilité d’affronter Lac de Guiers 2.
En montant les combats, je ne pense pas à une issue connue d’avance pour céder à un quelconque lobbying. Un exemple : Tyson est tellement orgueilleux qu’il n’allait jamais accepter un combat s’il pense qu’il va le perdre. Tout le monde connaît son orgueil. Il est sûr de lui et il pense qu’il va gagner. Et il peut gagner ! Tout comme Yékini peut gagner. Tyson n’a jamais abandonné les entraînements. Et, je le répète, il est trop orgueilleux pour sacrifier son orgueil pour de l’argent. Et Yékini ne dort pas sur ses lauriers non plus. Moi, je ne cède à aucun lobbying. Je monte mes combats en pensant qu’ils sont d’actualité et susceptibles d’intéresser le peuple. Tyson-Yékini, ce sera un combat de haute facture. C’est un combat qui draine beaucoup de monde et d’annonceurs. De partout dans le monde, les gens sont intéressés. Même dans ma voiture, il y a des correspondances de chaînes de télévisions européennes qui veulent reprendre le signal de la Rts. Tyson a un don de Dieu. Cet événement coïncide avec le Cinquantenaire de notre indépendance. Normalement, c’est l’Etat qui devait prendre en charge cet événement qui sera le point focal de la fête de l’indépendance. Les correspondances sont parties. De hautes autorités en parlent, donc j’attends. De toute façon, quand je montais mes combats, je le faisais avec mes propres fonds. L’Indépendance qu’on fête, ce n’est ni pour Wade, ni pour Gaston, mais pour nous tous. Si l’Etat veut exploiter cet événement, ce sont les autorités qui doivent courir derrière moi et pas le contraire.

5- Ibrahima Diop, Pikine
Pourquoi les promoteurs qui sont, apparemment, riches ne se sont pas investis, financièrement, pour la construction d’une arène nationale ? Êtes-vous prêt à investir, si l’Etat mettait en place des actions pour le privé concernant l’arène nationale ?

Je ne suis pas prêt à faire quoi que ce soit pour l’arène nationale. C’est du domaine de l’Etat. La promesse de l’ancien régime est restée sans suite. Son successeur semble être dans la même dynamique. Il n’y a rien de concret pour le moment. Les promoteurs qui organiseraient des combats dans l’arène nationale, je n’en ferais pas partie. Je ne le souhaite pas. Toute chose a une fin. Je ne suis pas dans l’arène éternellement.

Vous n’avez jamais eu un projet d’arène ?
Pas une arène, mais un complexe du genre Diambars. Pour les besoins de ce projet, l’ancien régime m’avait octroyé un terrain de trois hectares. Malheureusement, avec l’alternance, les zélés qui ont la boulimie du pouvoir me l’ont retiré. Mais j’ai toujours les papiers avec moi. Et, à tout moment, je peux attaquer. Ça dépend de mes humeurs.

6- Gougna Mbengue, Sicap-Baobabs
Pourquoi, depuis le début de la saison de lutte (cinq mois), vous n’avez organisé que deux journées ?
Cinq mois, deux journées de lutte, Gaston a changé. Maintenant, c’est organisation et méthode. La première fois, j’avais pris 44 lutteurs et chacun avait perçu une forte somme. En 2006, j’avais donné à 12 lutteurs 20 millions chacun. Pourtant, personne d’entre eux ne valait 800 mille francs. Il faut savoir prendre des initiatives. Pour mieux organiser ma saison, j’ai pris cinq dates à Dakar et trois dans les régions. Je laisse la place aux seconds couteaux. Ils vont faire leur apprentissage.

Peut-on s’attendre à ce que vous donniez une autorisation aux télés privées pour les combats que vous organisez, surtout ceux du 4 avril, coïncidant avec notre fête de l’indépendance ?
C’est non. Je suis un homme de principes, respectueux des lois et règlements. Je suis ambitieux et les propositions de Sports Vision ne se refusaient pas. Ils m’avaient promu monts et merveilles. Mais, après une année de collaboration, je me suis rendu compte qu’ils ne m’ont rien apporté. Par contre, ils prenaient 35% de mon portefeuille, presque 200 millions. Ils ont voulu s’accrocher, j’ai refusé. Dak’Cor, mon nouveau partenaire, fait le boulot mieux que Sport Vision.
Pour rappel, j’ai signé depuis 2007 un contrat avec la Télévision Futurs Médias (Tfm). Au moment où je signais avec la 2sTv. J’ai clairement dit à Babacar Diagne qu’il y a un contrat en cours avec la Tfm, mais ce n’est pas une exclusivité. Donc, comme ils n’émettent pas pour le moment, je peux travailler avec la Rts sans que les autres n’aient accès au stade. Actuellement, toutes les télés m’ont appelé pour diffuser le combat du 4 avril. Mais, j’ai refusé. L’Etat n’a qu’à acheter les droits et les donner gratuitement aux autres. Pour le blocage de la Tfm, ce sont les perturbateurs qui sont derrière, mais pas le Président Wade.

7- Aziz Dieng, Dakar
Avez-vous pratiqué la lutte durant votre jeunesse ?

Non ! Je n’ai jamais pratiqué la lutte. Je n’ai même pas de parents lutteurs. Sinon, j’habitais en face des arènes sénégalaises et je m’y rendais pour suivre les combats de lutte.

Que pensez-vous des lutteurs qui évoquent une amitié ou une parenté, parfois lointaine, pour ne pas s’affronter, souvent au détriment de la logique sportive ?
«Dof rekk !» (C’est absurde) Ils n’ont pas le sens des affaires ou se craignent. Le plus grand problème des lutteurs c’est qu’ils sont mal entourés, mal conseillés. On peut comprendre que deux frères de même sang ne puissent pas s’affronter. Mais ce n’est pas parce que deux lutteurs viennent du même terroir qu’ils ne doivent pas en découdre. À Adrien Senghor, en lutte traditionnelle, il n’y a que des Sérères qui s’affrontent entre eux pour 1 million. Comment comprendre que des lutteurs crachent, pour des histoires de fraternité lointaine, sur des dizaines de millions ? Ils n’ont rien compris.

8- Mamadou Dièye, Rufisque
Quels moyens avez-vous déployés pour convaincre Tyson de revenir dans l’arène et pourquoi n’avez-vous pas hésité à mettre 200 millions sur la table pour le cachet de son combat contre Yékini ?

J’ai le sens des affaires. Yékini avait touché lors de son dernier combat 80 millions, donc ce ne serait pas raisonnable de lui proposer un cachet inférieur ou égal pour son prochain combat avec le retour de Tyson qui constitue un grand événement. Tout le monde sait que Tyson aime l’argent. Je n’ai pas hésité parce qu’il y a deux événements, le retour de Tyson et le combat du Cinquantenaire qui oppose le roi Yékini et Tyson, le lutteur le plus populaire. J’ai pris le risque de mettre 200 millions, car ça vaut le coup. Ce combat intéresse même les télévisions européennes qui veulent acheter le signal. Tous les annonceurs de ce pays veulent participer à cet événement. En attendant que le football se ressaisisse, la lutte est le meilleur support de communication au Sénégal. Mais, tous les combats ne font pas vendre. Si j’ai réussi ma saison c’est grâce au combat Yékini-Tyson. Depuis quelque temps, c’est la ruée des annonceurs, mais je ne travaille qu’avec les sponsors leaders qui mettent beaucoup d’argent. Les petits annonceurs n’ont qu’à s’aligner avec les seconds couteaux et les aider à grandir.

On vous a aperçu avec Youssou Ndour lors de son concert à Rufisque. Et certains ont vite pensé que vous manoeuvrez pour l’avoir à vos côtés  dans l’arène.
Youssou Ndour a été dans l’arène bien avant moi. C’est un amateur de lutte. D’ailleurs, il s’inspire de l’arène dans beaucoup de ses chansons. Youssou et moi sommes ensemble bien avant la naissance du Groupe Futurs Médias. C’est un ami et un frère que je soutiens dans tous ses projets. Je suis le premier à amener des lutteurs à Bercy. On ne peut pas aimer Youssou Ndour et détester Gaston.

9- Pape Gorgui Ndoye, Hlm Grand-Yoff
Beaucoup de gens indexent la lutte comme étant un moyen de blanchissement d’argent, avec les cachets faramineux que vous payez aux lutteurs. Votre sentiment sur la question ? Concrètement, comment les promoteurs font-ils pour amasser tant d’argent afin de monter des combats ?

10- Fatou Ndiaye, Sicap Liberté 3
Qu’est-ce qui explique le manque d’entente entre les promoteurs ? Quels sont réellement vos rapports avec Luc Nicolaï par exemple ?
Je n’ai de problème avec aucun promoteur. Mes 150 barrières, achetées à Montpellier, en France, et mon ring sont à la disposition de tous les promoteurs. Pourvu qu’ils en aient besoin. Je souhaite même qu’il y ait plus de promoteurs pour que les lutteurs puissent lutter tous les dimanches. Seulement, pour vendre leurs journaux, certains journalistes inventent, parfois, des problèmes. Sur sa demande, j’ai facilité à Luc Nicolaï l’organisation du combat Gris Bordeaux-Balla Bèye 2 en convainquant ce dernier d’accepter l’offre du promoteur. Luc est aussi venu, une fois, chez moi pour me dire : «Grand, je vous présente mes excuses. Les gens racontent beaucoup de contre-vérités sur toi.» Ainsi va la lutte. Pour vivre de la discipline, certains sont prêts à toutes formes de bassesses. Les jeunes promoteurs qui ont actuellement disparu de l’arène ont été perdus par des journalistes, des communicateurs traditionnels et de faux amis qui n’ont jamais joué franc-jeu. Ils ne sont intéressés que par l’argent. La réussite du promoteur est le cadet de leurs soucis.

lobs.sn

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