Les Sénégalais sont devenus exigeants. Ils n’acceptent pas l’injustice et l’arbitraire et c’est ce qui a porté Macky Sall au pouvoir. Ils ne pardonnent pas la prédation financière. Ils ne tolèrent aucune gestion clanique, familiale et nébuleuse des finances publiques et des ressources naturelles. Ils ne supportent aucun régime libertaire. Wade fut un bâtisseur.
Mais son monarchisme et ses rapports délicats avec l’argent l’ont perdu. Macky Sall doit donc vite corriger les impaires de sa gouvernance. Jamais il n’a été aussi critiqué et contesté à cause de ce qui est appelé dynastie Faye-Sall, des révélations déstabilisatrices qui le mettent dos au mur, des décisions de justice partiales et l’impunité de ses proches. Ces impaires sont suicidaires pour lui. Une introspection impérative s’impose à lui.
La force du pouvoir d’Etat, le protocole, la visibilité médiatique et l’aisance financière donnent toujours aux acteurs du régime dirigeant l’illusion d’une force électorale. C’est pourquoi, l’APR croit être puissante.
Mais les millions d’électeurs du Sénégal ne sont d’aucun parti, encore moins de l’APR, qui ne dispose d’aucune puissante majorité électorale. Ils sont ces citoyens des marchés, des universités, des faubourgs, des villages, des villes et de la rue publique qui suivent tout, gardent un œil sur tout ce que fait la classe politique, surtout celle au pouvoir et décident dans le secret des isoloirs.
Les gigantesques mobilisations sur fond de décaissements financiers, les dithyrambes, les invectives, les ovations et les compliments maraboutiques ne font point l’électorat sénégalais qui a gagné en maturité et en liberté de choix.
Les citoyens tranchent sur du visible qui transforme leur vie et donne une autre physionomie à leur pays. Ils deviennent soupçonneux et révoltés quand le pouvoir d’Etat est accaparé par un clan et des acteurs que l’aisance du hasard rend arrogants et condescendants.
Wade a perdu à cause de son fils Karim et des arrogants prédateurs du PDS.
Aujourd’hui, le pouvoir de Macky Sall donne un faciès identique voire plus excessif que celui de Wade : son épouse est considérée comme une vice-présidente, son petit-frère se montre boulimique et est gravement cité dans des transactions pétrolières préjudiciables au Trésor public et à l’intérêt national, son oncle s’impose en monarque de Pikine, son supposé griot s’illustre par une arrogance et une distribution ostentatoire d’argent, se proclamant richissime et détenteur d’un pouvoir de nomination.
L’Assemblée nationale qui relève de son obédience partisane est entre les mains d’une majorité présidentielle disparate composée de députés polichinelles, absentéistes, cumulards et somnambules. Et dans le Législatif comme dans l’Exécutif l’arrogance est devenue extravagante.
Ce que Macky Sall ignore et que méconnaissent l’APR et ses alliés est que le désenchantement national prend de l’ampleur. Et leur réplique à la désillusion des citoyens est, hélas, toujours dédaigneuse.
Impunité et partialité : les Sénégalais ruminent une colère
Macky Sall avait juré une sanction de la corruption et de la concussion. Finalement, il fait le contraire ! Sa gouvernance est sombre. Son gouvernement est pléthorique avec des gens qu’un homme d’Etat orthodoxe et homme politique vigilent ne mettrait jamais à une table de Conseil des Ministres.
L’impunité constatée révolte la Nation. Une liste de plus de 25 personnes de l’ancien régime a été élaborée pour répondre à la CREI. Entre temps, certains ont transhumé dont deux cas inconcevables pour la Nation.
Ousmane Ngom interdit de sortie du territoire migre vers le Macky et se voit être un hôte de l’avion présidentiel qui le mène hors du pays.
La tristement célèbre Awa Ndiaye, ancienne socialiste, ancienne libérale de la Génération du Concret devenue militante de l’APR et connue pour ses cuillères surfacturées à près de 40.000 f l’unité jouit d’une juteuse impartialité, adoubée par une nomination présidentielle.
L’OFNAC démasque des prédateurs des finances publiques, responsables politiques APR et Directeurs généraux. Mais pour les avoir identifié, Nafi Ngom Keita est défénestrée. Et aucune suite n’est attendue de ces cas pire que l’enrichissement illicite. En ce moment, un pauvre policier est condamné pour s’être laissé corrompu pour …3.000 FCFA, son cas étant une comique parodie de lutte contre la corruption. Et pour cause !
Un ancien Directeur des Transports routiers a été mis sous mandat de dépôt pour corruption et même transféré à la prison de Rebeuss. Mais étant Responsable politique APR engagé à la base, un tape-à-l’œil le relève de ses fonctions de Directeur des Transports Routiers pour être bombardé… PCA du Fonds d’Entretien Routier Autonome du Sénégal.
Ces cas ne sont que la face visible de l’Iceberg. Les Sénégalais en sont révoltés et en parlent partout, dans les bus, les garages, les marchés, les universités et les quartiers. Une dépréciation de l’APR s’en suit. Mais Macky Sall n’en reçoit pas les échos.
Le pétrole et Aliou Sall : un binôme destructeur du Macky
Dès le début du mandat de Macky, des bourdes gravissimes sont commises et sont gravées dans la mémoire collective : Mbagnick Ndiaye déclare être devenu Ministre, avec Matar Ba, grâce à la Première Dame. Et depuis lors, Mme Sall est prise comme le pilori incontournable du pouvoir d’Etat qui intercède en faveur de ses amis et proches. Ce fait irrite l’écrasante majorité des Sénégalais qui en ont le cœur meurtri.
Et voilà le petit-frère Aliou Sall qui devient un cas national et impopulaire. Il est pour Macky, ce que Karim fut pour Wade. Son nom est cité dans l’exploitation et la production pétrolière obscure du Sénégal. Toute la Nation le dénonce avec cette entreprise Pétro-Tim aux louches transactions qui génèrent des milliards. Les Sénégalais retiennent une chose : les ressources minières et tout ce qui relève des hydrocarbures connaissent une gestion ténébreuse avec un bénéficiaire qui n’est autre que le petit-frère de Macky Sall.
Même les incultes, les rustres et les analphabètes jacassent sur cette question imputée à une gouvernance familiale. Aucun citoyen ne sait ce qui est fait des recettes de l’exploitation pétrolière menée dans la plus grande opacité avec l’entreprise anglaise Cairn Energie qui vise, à l’insu des Sénégalais, presque 500 millions de barils au Sénégal, évoquant astucieusement Petro-Tim qui renvoie, avec des milliards obtenus, à Aliou Sall, le petit-frère.
Tous ces impaires risquent de coûter cher à Macky Sall. Un Lion qui dort ne sent jamais le serpent du feuillage qui lui infiltre du venin mortel. Forte influence supposée de Madame, partialité de la justice, protection de prédateurs, gestion louche de ressources naturelles, bourdes fatales et gouvernance sombre sont les germes d’un nuisible mécontentement populaire.
Une introspection est nécessaire à Macky Sall car une sanction électorale est le résultat d’un désenchantement silencieusement tu pour être fatalement exprimé dans le secret des isoloirs. A bon entendeur…
Papa Ndiaye
dakarmatin.com
Des impairs, pas des impaires.
ce que vous avez oublier de dire ou gagne l argent d ablaye salli sall qu il gasspille la
En tout cas moi j’en ai ras le bol. Ca ne peut plus continuer. Les voleurs sont proteges et ceux qui les denoncent sanctionnes.
» Lu ëpp tuurú » les causes font les mêmes effets. Macky à montré ses limites. Un président à défaut, il l’est.