Rien ne va plus entre Israël et la Turquie. La répression des manifestations palestiniennes à Gaza par l’armée israélienne, lundi 14 mai, a entraîné une série de mesures de rétorsion entre les deux pays.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est une nouvelle crise entre les deux pays qui en ont connu de nombreuses dans le passé. « Nous n’abandonnerons pas Jérusalem à la merci d’un Etat qui tue des enfants », avait par exemple déclaré Recep Tayyip Erdogan en décembre dernier, après l’annonce des Etats-Unis de déplacer leur ambassade dans la ville sainte.
Cette fois, après la répression des manifestations à Gaza qui ont fait près de 60 morts, Ankara a signifié à l’ambassadeur israélien qu’il n’était plus le bienvenu en Turquie et accuse Israël de perpétrer un génocide dans l’enclave palestinienne. Le consul israélien à Istanbul a lui aussi été déclaré persona non grata.
Israël a, de son côté, convoqué le consul turc à Jérusalem et l’a prié de retourner dans son pays pour un certain temps. « Nous n’avons pas de leçon de morale à recevoir d’Erdogan qui a les mains trempées de sang », affirme Benyamin Netanyahu.
Vers une reconnaissance du génocide arménien par Israël ?
Un groupe de députés israéliens se proposent maintenant de faire adopter en urgence par la Knesset la reconnaissance du génocide arménien. Une initiative jusqu’à présent soigneusement évitée pour préserver des relations précaires avec la Turquie.
Quant à la population arabe en Israël, elle entame une grève générale à la mémoire des victimes palestiniennes tombées sous les balles israéliennes à Gaza. Et plusieurs organisations non gouvernementales israéliennes demandent à l’armée de changer ses méthodes de répression face aux manifestants gazaouis.
Rfi
Gaza: Le torchon brûle entre Israël et la Turquie
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