Entre Souleymane Ndéné Ndiaye et certaines populations de Guinguinéo, la confiance ne règne plus. Ce constat est des socialistes du département, qui ont fait une sortie pour marquer leur indignation par rapport à la situation dans laquelle baigne leur commune. Sur le nouveau découpage administratif annoncé par le pouvoir, Bennoo Siggil Senegaal (Bss) soupçonne le gouvernement de traquer les responsables des communes et communautés rurales gérées par l’opposition.
Profitant d’une assemblée générale dite de rentrée politique, les militants du Parti socialiste du département de Guinguinéo ont tiré à boulets rouges sur la gestion du maire de leur commune. Considérant que l’équipe municipale dirigée par Souleymane Ndéné Ndiaye a échoué sur toute la ligne, les camarades de Ousmane Tanor Dieng dégagent toute responsabilité quant aux délibérations prises par l’institution. Pour eux, il n’existe plus de contrat de confiance entre l’édile de Guinguinéo et les populations. « La gestion opaque et individuelle du maire, qui cherche à se faire un nom, n’engage pas Benno. Car depuis longtemps, on ne vote pas les décisions », martèle Malick Ndiaye, conseiller municipal et patron des socialistes de la zone.
Après avoir dénoncé ce qu’il qualifie de détournements d’objectif, il a pris le contre-pied du maire qui se targue d’un bilan positif. « La réalité est que la commune, dont le maire est Premier ministre, donne l’impression d’un village. Souleymane Ndéné n’a pas construit une seule salle de classe. Il n’a réfectionné aucune route. Tout ce qui est là, il l’a trouvé sur place. Il est impopulaire, car il ne s’intéresse qu’au clientélisme politique », accuse le jeune socialiste, sous les applaudissement des militants de Benno
Nouveau découpage administratif : L’Etat cible les collectivités locales du Benno
Réunis à la maison du Parti socialiste, les leaders locaux de Benno n’ont pas manqué de s’en prendre eux aussi à Wade et à son chef de gouvernement. Mapaté Ba, coordonnateur de la coalition, par ailleurs responsable départemental de la Ld, a véhément protesté contre le découpage de la commune de Kaolack. Convaincu que le régime actuel veut reprendre les collectivités locales gérées par Benno, il cite de nombreux exemples parmi lesquels : la nouvelle commune de Sibassor dans l’arrondissement de Dya, le nouveau découpage de Paoskoto dans le Nioro, de Diossong… A travers cette décision, peste-t-il, le gouvernement démontre à la face du monde son intention de combattre l’opposition.
Papa Samba SENE
lasquotidien.sn