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Gestion des collectivités locales : Babacar Gaye et Karim Wade au cœur d’un projet de 3 milliards

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L’ex-ministre d’Etat Babacar Gaye est dans le collimateur de plusieurs personnes logées au ministère de Karim Wade. En effet, ses détracteurs pensent qu’il vient de lancer un défi au fils du président de la République, à travers un programme dénommé Tacc, financé par une région française dirigée par Ségolène Royal. Ce programme dont l’objectif est d’appuyer certaines régions du Sénégal, pour la prise en charge de la problématique du changement climatique dans les politiques locales, a été confiée au ministère de Karim Wade. Toutefois, Babacar Gaye dément toute lutte qu’il mènerait contre Karim Wade, mais estime tout de même, avec les autres présidents de région, que ce programme devrait être logé au ministère de l’Environnement.

Le Programme Tacc, qui signifie vers un développement local moins émetteur de gaz à effet de serre et plus résistant aux changements climatiques, intervient dans le cadre des changements climatiques, pour lutter contre l’érosion de la couche d’ozone. C’est dans le cadre de l’intercommunalité prévue par le Code des collectivités locales que plusieurs régions du Sénégal ont signé entre elles des Conventions interrégionales de partenariat. C’est ainsi que l’Entente Ferlo a été mise sur pied, mais également l’Entente Sine-Saloum. A travers ces différentes structures, ces régions ont développé des axes de coopération avec celles du Nord, telles que Rhône Alpes et Poitou Charente, qui les appuient dans la formulation et la mise en œuvre de leurs programmes de développement local.
Et pour sa mise en œuvre, une première réunion s’est tenue au niveau du ministère de la Coopération décentralisée. Et lors de cette rencontre, certains élus locaux avaient émis des réserves quant à l’ancrage et la gouvernance du programme. C’est pourquoi ils avaient proposé des concertations pour aboutir à un consensus. Et de leurs échanges, les régions ont formulé un certain nombre de recommandations concernant le schéma institutionnel et le financement du programme, entre autres. Sur ce, elles ont proposé à ce que le programme soit ancré au niveau du ministère de l’Environnement, ceci pour plusieurs raisons.
D’abord, parce que ce ministère est chargé de la mise en œuvre des politiques de l’Etat en matière d’environnement, de lutte contre la déforestation et de toute forme d’érosion et de problèmes liés aux changements climatiques. S’y ajoute le fait aussi que ce projet a un caractère technique et transversal lié à l’environnement.

AU MINISTERE DE LA COOPERATION DECENTRALISEE, ON EVOQUE
LA BONNE GOUVERNANCE ET LE PARTENARIAT

Et réponse du berger à la bergère, certains partisans du ministre de la Coopération décentralisée considèrent que, pour ce qui est de l’ancrage, cette proposition remet en cause la crédibilité de l’Etat qui a déjà signé 80 documents de projets et programmes avec le Pnud. Pour eux, revenir à l’ancrage pourrait altérer l’effet recherché par rapport à la coordination des initiatives des partenaires et par ailleurs, annihiler le dynamisme des partenaires d’autres collectivités locales sénégalaises qui souhaitent intégrer le programme. Ces affiliés de Karim Wade estiment également que deux éléments semblent essentiels dans le programme Tacc : changement climatique ; gouvernance et partenariat. Ainsi, les partenaires du Tacc prévoient de recruter des experts dans ces domaines, en sus d’un accord spécifique entre les deux directions en charge de ces questions. Evoquant toujours les questions de fonctionnalité, d’efficience et d’efficacité, du côté du ministère de la Coopération décentralisée, on soutient que non seulement il sera question de changement climatique, mais aussi de bonne gouvernance et de partenariat.
Par ailleurs, nos sources renseignent que lorsque le ministre des Finances, Abdoulaye Diop, a reçu le document du projet, «il a flairé un piège lié à la tutelle de ce programme juteux de près de 3 milliards» et aurait aussitôt demandé à ses services de s’assurer que le gouvernement se prononce «de manière consensuelle», sur la question, «avant qu’il n’appose sa signature sur la Convention de financement». Toutefois, la réunion convoquée par ses soins, le 8 janvier 2010, a abouti à l’identification du ministère de Karim Wade, comme devant accueillir le projet.  Et nos interlocuteurs de poursuivre pour dire qu’à l’époque, «Babacar Gaye, bien qu’étant président de la région de Kaffrine, était encore ministre d’Etat à la Présidence et ne semblait point s’intéresser à la question».
Autre fait relevé par nos sources, Babacar Gaye avait décidé de lancer «une guerre sans merci» pour déloger le programme de la tutelle de Karim Wade, afin qu’il soit logé au ministère de Djibo Kâ. Dans ce sens, M. Gaye bénéficierait du soutien de Famara Sarr de la Ligue démocratique (Ld), mais aussi de celui de la région Poitou Charente dirigée par la Socialiste Ségolène Royal, qui aurait menacé de retirer le financement, si le programme n’était pas transféré au ministère de l’Environnement.

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Eh ben,Wade fera comme d’habitude.Il va confier le Ministere de Lenvironnement a Karim Wade,et le tour est joue.laissez ce vieux faire ce qu’il veut puisque nous avons un peuple dont les soucis sont ailleurs.

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