La sous-section Sutelec de la Direction générale de la Senelec n’en peut plus de contenir son trop-plein d’amertumes contre le ministre de l’Energie, Karim Wade et ses collaborateurs. Lors d’un sit-in tenu hier devant les locaux de la Direction, ils ont alerté l’opinion sur la situation de ladite Société qui commence à accuser du retard par rapport « au paiement des salaires, des cotisations à l’Ipm et à l’Ipres ». Sans compter « le départ massif d’ingénieurs », du seul fait de « l’incompétence » érigée en mode de gestion. Les travailleurs amenés par leur secrétaire général Oumar Sylla disent, à l’instar de Mademba Sock et du Bureau exécutif national (Ben), ne point donner leur onction à la nouvelle orientation voulue par « le Comité de direction ».
Au lieu de « tympaniser » les Sénégalais avec les mérites d’un plan « Takkal » qui ne donnera jamais les résultats escomptés, les syndicalistes pensent que les autorités doivent plutôt s’atteler à la gestion efficace du personnel et parer aux départs massifs. « Ce que nous voulons, c’est que l’on revienne à l’orthodoxie, à ce qui se passait à la Senelec. Il faut organiser des concours. À défaut de le faire à l’externe, l’instaurer en interne. Arrêter le parachutage dans la gestion du personnel, parce que les compétences s’en vont tous les jours. De jeunes ingénieurs partent de la boîte, parce qu’ils n’en peuvent plus », râlent les agents.
La Senelec traverse une grande crise, notent-ils. « Et nous, en tant que travailleurs, c’est une crise que nous ressentons profondément », explique Sylla. Même le fait de percevoir les salaires, a-t-il ajouté, est un problème maintenant. « Le mal commence et nous ne savons pas comment cela va finir. L’Ipm, l’Ipres…tout est devenu un problème pour les agents. Savoir tout faire ne veut pas dire savoir régler le problème de l’énergie », déshabillent-ils Karim Wade.
Madou MBODJ
lasquotidien.info