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GRANDAKAR-IZINE: Quand les «Ndiaga Ndiaye» peinent à assurer versement et dépense

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Si on était dans les casernes ou autre camp militaire, on aurait utilisé le mot « dékinsé ». C’est dire que le chauffeur du «Ndiaga Ndiaye», que j’ai pris hier pour me rendre chez ma diek, a complètement perdu les pédales. Et c’est franchement compréhensible face à une telle situation de dèche. Parce que ç’aurait été votre serviteur, je ne sais quelle serait ma réaction.

Ndeysaan ! Lorsque j’en ai parlé à ma princesse orientale de Keur Mbaye Fall, elle a tout de suite eu de la compassion pour ce gosse. Aussi émotive que ma ñaarel, je n’en connais pas. Jigèen feem waay ! Tous ces petits trucs-là participent à rendre une femme aimante. De plus, ku am ku melni sama soxna si nammoo dara, pour parler comme les jeunes. Walaay ! Avec ma seconde femme, je dirais que je suis au Paradis. Mooy sama urul aïni, di sama lunek-funek. Je préfère m’en arrêter là pour ne pas que les esprits tordus me traitent de sexiste ou de partial. «Mbay dafa far…» comme a dit un jour un certain Kassé qui a appelé le chef de quartier pour dénoncer ce qu’il considère comme ma partialité entre ma aawo et ma ñaareel de Keur Mbaye Fall. Alors que – Dieu m’est témoin – il n’en est rien. Mais daal, sachez qu’on peut tout me reprocher sauf d’être un coureur de jupons. Il m’arrive nak d’avoir des moments d’égarement comme tout gooru Yallah. Mais, ça s’arrête là. Je disais, donc que ce chauffeur a failli jeter l’éponge hier, tellement sa déception était grande. On en reparlera.

En attendant, je dois vous narrer l’accrochage auquel j’ai assisté avant-hier dans la ligne 39 des minibus Tata. C’était entre deux jeunes hommes et une diskett. Cette dernière s’est vue subtiliser son téléphone portable par l’un des gosses. Le problème, c’est qu’on n’arrivait pas à démasquer le véritable voleur. Chacun accusant l’autre d’avoir chipé l’appareil. D’après celui qui a essayé de rendre le call en douce à la fille, c’est l’autre qui a volé. «Je t’ai vu, non seulement, prendre le téléphone du sac de la fille, mais le balancer par terre quand on a parlé d’aller à la police. Alors, malay suturaal nga may accuser», raconte-t-il. L’autre rétorque : «C’est faux, c’est toi le voleur ! Sinon, comment expliques-tu le fait d’avoir le téléphone entre tes mains et de vouloir le rendre à sa propriétaire ci pett (en douce)». Mais, l’essentiel pour la fille est d’avoir retrouvé son appareil. Elle l’a pris et a quitté le car.

Revenons à notre chauffeur pour dire qu’il a eu raison de s’énerver. Personnellement, je l’ai compris. Vous savez, à défaut d’un Aftu, j’ai dû prendre un «Ndiaga Ndiaye» pour la bonne et simple raison qu’il faisait tard. Normal, j’ai fait un crochet du côté de la cité Gazelle de Derklé pour rendre visite à mes amis, le chef de quartier, l’imam de la mosquée plein-air et les jeunes notables de Grand-Place.

Cela fait longtemps que je ne suis pas passé les voir. C’était une occasion d’échanger avec eux sur la situation nationale et de bien d’autres choses. C’était, quand-même, fructueux. Sauf que je n’ai pas vu l’heure passée. Du coup, c’était trop tard car il n’y avait plus de Tata. Direction, gare routière de la Patte d’Oie. On circulait tranquillement jusqu’à la station d’essence de Bountou Pikine où on s’est arrêté pour prendre du carburant. Et c’est à cet instant qu’intervient le chauffeur pour demander à son apprenti combien il veut acheter. «Boy, ñaata ngay soll ?», interroge le chauffeur à son apprenti. Ce dernier vide son porte-monnaie par terre et commence à compter. Après quoi, il répond par une autre interrogation : «Dix mille dina baax ?» Son patron craque : «No waay, sama rakk, no waay ! Si c’est comme ça, on arrête de travailler ! Dem na ñu Pikine, dem Guédiawaye, yèpp Thiaroye, di dem Teunguèdj téh menu ñu am versement bu matt ! Ce n’est possible waay ! On ne peut pas avoir effectué plus de trois voyages sans être en mesure d’assurer le versement. Konn ñu baayi ligèy bi, diaratu ko… quoi ! Dépense sax doo ko am, lii neexul waay ! Si ça continue comme ça, je laisse tomber.» Il était désespéré au point de mettre du temps à redémarrer son moteur. Tous les passagers du car sont restés silencieux parce qu’ayant pitié de lui. Mais, l’apprenti a pu calmer son patron en demandant au pompiste d’augmenter jusqu’à 15 mille francs.

Victime de la mobilité urbaine

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