spot_img

Grèce : victoire historique des communistes

Date:

La victoire de Syriza en Grèce est assurée, seule la question de la majorité absolue au Parlement est encore en jeu. Selon les projections du ministère de l’intérieur, le parti de gauche radicale obtient 36,5 % des voix à l’issue des élections législatives du dimanche 25 janvier.

« Le peuple grec a écrit l’Histoire » et « laisse l’austérité derrière lui », s’est félicité Alexis Tsipras, le dirigeant de Syriza, devant des milliers de personnes rassemblées sur l’esplanade de l’Université d’Athènes. « Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka ».

Les projections en siège donnent au parti d’Alexis Tsipras, qui deviendra le plus jeune premier ministre grec en plus d’un siècle, 150 sièges au Parlement, à un siège de la majorité absolue. « Il y a un énorme suspense sur la majorité absolue », a dit Michalis Kariotoglou, un responsable de Singular Logic, qui traite les résultats pour le compte du ministère de l’intérieur. « Il se peut qu’il faille attendre le décompte de la totalité des voix. »

SEPT PARTIS SERONT PRÉSENTS AU PARLEMENT

Le premier ministre sortant Antonis Samaras a reconnu sa défaite et dit espérer « que le prochain gouvernement va maintenir les acquis » économiques d’« un pays, qui est en train de sortir de la crise, qui est membre de l’Union européenne ». Son parti, Nouvelle démocratie, récolte 76 sièges.

Le parti néo-nazi Aube dorée, dont le leader est actuellement en prison, se classe durablement troisième avec 6,3 % (17 sièges, un de moins qu’en 2012) devant le nouveau mouvement centriste To Potami (5,7 %, 16 sièges) et les communistes du KKE (5,6 %, 15 sièges). Ancien parti fort, les socialistes du Pasok obtiennent 4,88 % des voix et 13 sièges, contre 33 en 2012.

Les projections donnent au total sept partis à plus de 3 % des voix, le seuil nécessaire pour obtenir au moins un siège de député. Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) de l’ex-premier ministre George Papandreou raterait ce seuil de justesse, ce qui pourrait aider Syriza à décrocher la majorité absolue car le pourcentage des voix nécessaire pour y parvenir dépend du score des partis non représentés.

Si Syriza n’obtient finalement pas la majorité, le parti devra mettre en place des alliances ou une coalition. Cela pourrait passer par des négociations avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami ou les Indépendants grecs. Mais comme le note notre envoyé spécial en Grèce, « Tsipras sera suffisamment fort pour gouverner sans coalition, qu’il ait la majorité absolue ou non ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE