Au Tchad, cela fait six semaines que les travailleurs du secteur public sont en grève pour protester contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement pour faire face à la crise financière que traverse le pays. Des mesures qui se sont traduites notamment par des coupes sur les salaires. Il y a une semaine, le chef de l’Etat Idriss Déby a rencontré les syndicats pour les exhorter à reprendre le travail sans succès. Depuis deux jours, ce sont les membres de son cabinet qui ont pris la relève.
Les représentants des centrales syndicales ont eu rendez-vous mardi 6 et mercredi 7 mars avec le directeur de cabinet du président de la République, Issa Ali Taher, et le secrétaire général de la présidence, Jean Bernard Padaré.
« Face à une situation qui semble bloquée, nous avons souhaité vous entendre dans les détails », ont indiqué aux syndicalistes les deux collaborateurs du chef de l’Etat.
Les syndicats, pour leur part, ont rappelé la même revendication qu’ils réclament depuis plusieurs semaines : le rétablissement des salaires des travailleurs.
Finalement, le débat s’est arrêté sur la nécessité de présenter des propositions alternatives et concrètes pour économiser les 30 milliards de francs CFA sur la masse salariale, et enfin sortir de la crise qui a fermé les hôpitaux et écoles depuis plusieurs semaines.
« L’essentiel pour nous, c’est que les travailleurs se sentent écoutés », indique-t-on au palais. Ce qui ne semble plus être le cas depuis un moment.
Rfi