À l’instar des autres départements du Sénégal, le transport urbain et interurbain est paralysé à Mbour, ce lundi matin. Une grève bien suivie par les transporteurs affiliés au Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS/CNTS). Mais, ce mouvement d’humeur de 48 heures a fait les bonnes affaires des taxis clandos et autres charretiers.
(Correspondance) – Depuis hier lundi, les Mbourois peinent à trouver un véhicule de transport pour se déplacer à l’intérieur de la ville, mais aussi dans les villes environnantes, telles que Saly, Ngaparou, Somone, Joal et Thiadiaye. Ceux qui veulent se rendre à Dakar ou à l’intérieur du pays sont également confrontés au même problème. Le mot d’ordre de 48 heures, décrété par les transporteurs affiliés au Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS/CNTS), est passé par là.
Et s’il y a des gens à qui cette grève profite, c’est bien le transport hippomobile et dans une moindre mesure les rares taxis clandos, qui tentaient de combler le vide à Mbour. Ces derniers se sont vus interdire de circulation par les grévistes. Même s’ils ont tenté de mettre en place un système de veille. Par groupuscules, les chauffeurs des taxis clandos se sont dispersés dans les différentes artères de la ville pour empêcher leurs collègues qui refusent d’observer le mot d’ordre de grève, de circuler. Une situation inconfortablement pour les citoyens qui sont obligés de marcher pour vaquer à leurs besoins. S’y ajoute que les quartiers périphériques ont souffert le plus de cette grève. Beaucoup de femmes préfèrent faire le chemin du marché à pied.
L’alternative à Mbour, c’est aussi le transport hippomobile. Les charretiers profitent de cette situation pour doubler le prix du transport. Circuler à l’intérieur de la ville ou en sortir est un véritable parcours du combattant pour les populations, qui souhaitent vivement de promptes négociations entre l’Etat et les transporteurs.
À signaler que plusieurs passagers se sont massés le long de la route nationale 1, surtout à hauteur de Saly, à la sortie de la ville de Mbour, pour se faire transporter par des véhicules particuliers, faute de moyens de transport publics. C’est la même chose pour les usagers qui veulent se rendre dans les villages et villes environnants de Mbour.
Le SNTTRS/CNTS s’insurge, entre autres points, contre la cherté du prix du carburant, le système de gestion prévue à la nouvelle gare routière interurbaine des Baux maraîchers. Les grévistes déplorent, en outre, le pèse-essieu et l’instauration envisagée du permis à points.
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