XALIMANEWS : Des usagers des services de la justice ont déploré lundi à Dakar, les désagréments causés par la grève d’une partie des travailleurs du secteur, tout en appelant le gouvernement à s’entendre avec les grévistes afin de mettre fin à cette situation.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a décrété à partir de ce lundi une grève de 72 heures renouvelables. Il s’agit d’un énième plan d’actions d’une partie des travailleurs de la justice qui réclame une revalorisation de leur traitement et de meilleures conditions de travail.
Cette grève entamée il y plus de deux semaines a en partie perturbé le fonctionnement des services de la justice au point que des gendarmes sont souvent réquisitionnés pour pallier l’absence des greffiers lors des audiences.
« J’étais venu pour me faire délivrer un extrait de casier judiciaire. On m’a informé de la poursuite de la grève. Je pense que l’Etat devrait intervenir et satisfaire les revendications des grévistes’’, a ainsi confié Yoro Diao à l’APS.
« La satisfaction des revendications est nécessaire car nous savons que les greffiers par exemple ont en charge une bonne partie du travail des services administratifs de la justice », fait valoir cet usager trouvé au Palais de justice de Dakar.
« J’étais venu chercher certains documents pour pouvoir disposer d’un badge me permettant d’accéder à mon lieu de travail. Je suis obligé de repartir pour une prochaine fois », a de son côté regretté, Alioune Badara Cissé, un employé de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).
« Nous comprenons la légitimité des revendications des travailleurs. C’est pourquoi l’Etat a réagi en mettant sur la table des propositions qui tiennent compte des contraintes budgétaires, mais nous laissons la porte ouverte au dialogue », a réagi jeudi le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.
« Je pense que le SYTJUS devrait comprendre aussi que la formulation de revendications devrait tenir compte des contraintes budgétaires. Nous laissons la porte ouverte au dialogue, mais il n’est pas exclu que le dispositif permettant de précompter les salaires soit mis en œuvre », a dit le Garde des Sceaux.