XALIMA NEWS – Après moult assemblées générales et correspondances adressées à l’autorité administrative, le collectif des personnes affectées par le projet de l’autoroute à péage «Ila Touba» longue de 113 km, a décidé de battre le macadam, hier, pour mieux se faire entendre. Une marche pacifique pour dénoncer le mode de déroulement du recensement des personnes impactées par l’autoroute et l’indemnisation établie par l’autorité administrative. Selon eux, le barème utilisé est apparemment caduc, a vivement dénoncé le coordonnateur du collectif Mor Diouf : «Nous ne sommes pas satisfaits du mode d’indemnisation. Ils ont utilisé un barème très ancien qui date de 1964 et qui jusqu’à présent n’est pas actualisé». Ce qui serait, d’après les impactés, une perte gigantesque vu les investissements allant de constructions de maisons aux plantations.
«Le barème utilisé a été très modique et en deçà de ceux utilisés pour l’autoroute (Ndakaaru)-Diamniadio et l’aéroport Blaise Diagne». En effet les impactés avaient proposé à titre de suggestion que chaque pied d’arbre soit dédommagé à hauteur 150 000 F Cfa, l’Etat leur propose 25 000 FCfa et 12 millions de FCfa à la place de 20 millions pour les maisons déjà construites. Toutefois le collectif trouve que ces barèmes devraient faire l’objet de jurisprudence pour que cette forme de disparités de traitement des effets d’une même cause soit atténuée au mieux pour réduire les risques de frustration sociale. «Nous ne sommes pas des mendiants encore moins des délinquants. Nous sommes des responsables qui ont sué corps et âme pour acquérir nos biens. Parmi les personnes impactées figurent des veuves, des jeunes fonctionnaires, des travailleurs de l’informel, des retraités entre autres», se désole Mor Diouf.
Le Populaire