La télévision Africa 7 a démarré ses émissions hier vendredi, après trois mois de tests.  L’espace médiatique sénégalais, après la télévision publique RTS 1, s’enrichit ainsi d’une sixième chaîne privée, avec la 2STV, la TFM, Walf TV, RDV et Canal Info News.  Au-delà du Sénégal, Africa 7, lancée par le groupe Citizen Media Group, a l’ambition d’être une télévision panafricaine, voire mondiale.
Citizen Media Group avait déjà lancé et produit avec succès les émissions Citizen Match, Citizen dictée et Citizen Tv Jobs diffusées sur la RTS 1.
Le lancement de la télévision privée Africa 7, la sixième au Sénégal (à part la télévision publique RTS1), apporte une diversité dans le choix du téléspectateur sénégalais.
L’appellation  « Africa 7 » adoptée par les promoteurs de la nouvelle chaîne de télévision vise une large couverture, en faisant référence aux cinq régions de l’Afrique, auxquelles on ajoute la diaspora et le reste du monde.

La vitesse de croisière avec une quarantaine d’émissions
La chaîne sera diffusée sur l’ensemble du continent, par satellite, dans les deux semaines à venir, mais elle ne pourra être regardée par les téléspectateurs d’Asie et d’Amérique du Nord que si les négociations en cours aboutissent positivement. Logée au cœur du quartier du Plateau, au N° 21 de la rue Joseph Gomis X Victor Hugo, Africa 7 occupe un immeuble de trois étages, une centaine d’employés jeunes et des équipements à la hauteur de son grand pari.
Les responsables de cette nouvelle télévision, notamment le vice-président de Citizen média group, Mamadou Baal, s’est donné comme objectif de se réaliser avec et pour l’Afrique et les Africains, en communiquant pour se développer.
A l’appui de ce challenge, un éventail attractif d’émissions a été concocté avec l’appui de grands noms du journalisme sénégalais et africain et divers spécialistes au professionnalisme éprouvé.
Le français et l’anglais seront les langues les plus parlées dans les émissions d’Africa 7, en attendant plus tard le portugais et l’arabe.
La chaîne, qui lance en même temps la radio Africa 7, accueillera également des langues africaines comme le swahili et le peul. En outre, elle sera visible sur les réseaux sociaux et sur Internet.
Au niveau directorial  de la chaîne Africa 7 on retrouve Selly Yaya Wane, comme directrice des programmes, Rokhaya Kébé, directrice du développement et notamment Sarah Cissé (ancienne animatrice de l’émission matinale Kinkéliba de la RTS 1)  comme directrice des rédactions et magazines.
C’est près d’une quarantaine de programmes qui seront proposés par le plateau d’Africa 7 qui a opté pour le multiculturalisme avec plus de 20 nationalités africaines présentes parmi les différents animateurs de la grille des programmes.
Les émissions touchent tous les publics, avec une insistance sur les préoccupations des femmes, mais aussi celles des enfants et des jeunes à travers leurs activités dans la société moderne.
La chaîne a démarré avec une dizaine d’émissions et va progressivement atteindre sa vitesse de croisière avec une quarantaine de rendez-vous quotidiens, bihebdomadaires et mensuels. Ils concerneront tous les domaines, de l’information générale, l’économie, la culture, l’éducation, à la gastronomie, la santé, le sport, la mode, les arts visuels, la musique.
« Femme, femme, femme » c’est l’émission matinale animée à partir de 7h par Sarah Cissé. Elle va explorer sur près de deux heures d’antenne, le quotidien de la femme sénégalaise et africaine dans la société.
Dans le concept « 7Matin, 7Midi, 7Soir » on retrouve pendant 15 mn, chaque matin, midi et soir, trois journalistes (Fatimetou, Erica, Thomas Ayissi) en alternance pour passer en revue les informations locales, africaines et internationales.
« Le cercle de l’économie » est un plateau de débat mensuel destiné aux décideurs. Eric Legrand y réunit des experts pour analyser des problématiques économiques du moment. Nous aurons également « Les grands débats » et « Géopolitics » assurés par le journaliste Cheikh Yérim Seck.
Avec ce vaste programme, Africa 7 est bien parti pour séduire les téléspectateurs, c’est un grand challenge à relever sur ce grand plateau de télévision africaine.

Jean PIRES