De nombreuses filles du Collège d’enseignement moyen de Birkama, un village situé dans la communauté rurale de Djibanar, dans le département de Goudomp, région de Sédhiou, tombent enceintes chaque année, en pleine année scolaire. Les grossesses précoces constituent un grand fléau que l’administration de cet établissement est en train de combattre. Par Erick Salemon BASSENE Créé en 2005, le Cem de Birkama compte cette année 335 élèves dont 175 filles. Depuis sa création, l’association des parents d’élèves et les autorités locales se battent pour mettre les élèves de cet établissement dans de bonnes conditions. C’est cela qui a expliqué la rencontre de l’association des parents d’élèves avec l’Ong allemande, Aset, qui a accepté de financer la construction du collège, ce qui a pu mettre les élèves au même niveau de confort que leurs camarades des autres établissements du Sénégal. Ce Cem a présenté la première promotion de ses élèves à l’examen du Bfem en 2008. Sur 21 candidats, il y a eu 19 admis. En 2009, sur 47 candidats, il y a eu 27 admis. Avec la construction de l’établissement et son équipement en une cellule photovoltaïque par l’Ong Aset, le surveillant général M. Malang Sadio, espère que l’établissement pourrait faire de meilleurs résultats que les années précédentes, parce que toutes les conditions sont réunies pour cela. Malang Sadio juge que les filles sont toujours les meilleures dans leur classe. «Les deux dernières années, les filles sont toujours les premières dans leurs classes respectives. Elles sont plus sérieuses. Elles ont les meilleures notes dans toutes les matières. Elles sont plus concentrées dans leurs études par rapport aux garçons. C’est ce qui explique ces bons résultats.» M. Sadio se plaint néanmoins : «Malheureusement, nous sommes confrontés à un grand problème de grossesses précoces et indésirables chez les filles. C’est un grand fléau parce que chaque année, des dizaines de nos élèves tombent enceintes en pleine année scolaire. Pour l’année 2008-2009, nous avons enregistré dans notre école 20 filles tombées enceintes. Cette année, nous en sommes déjà, en ce mois de janvier, à cinq enceintes. Nous risquons, cette année, d’enregistrer un nombre plus élevé que les années précédentes, si rien n’est fait pour freiner ce fléau dans les écoles sénégalaises.» Le surveillant général déplore une autre chose : «Je suis très . J’ai constaté que les auteurs de ces grossesses de nos élèves sont généralement des garçons de Birkama qui n’ont pas réussi à l’école.» Le phénomène a pris une ampleur telle qu’il a entraîné un changement de politique au sein de l’école : «Vu le nombre important de nos élèves enceintes chaque année, l’établissement ne les renvoie plus. Si nous le faisions, nous n’aurions plus de filles dans nos classes. Après l’accouchement, elles reviennent suivre les cours. Nous sommes obligés de fonctionner de la sorte. A notre niveau, nous menons une grande campagne au sein de l’établissement pour lutter contre ce fléau. Il m’arrive de les appeler une à une dans mon bureau, pour chercher à comprendre leurs problèmes», a-t-il conclu, en souhaitant que le ministère de l’Education nationale mène une campagne de sensibilisation contre ce fléau dans toutes les écoles du Sénégal et trouve un moyen pour motiver les filles. Correspondant LEQUOTIDIEN.SN |
C’est une situation trés déplorable. Comment se fait-il que les garçon qui n’ont pas réussi à l’école viennent briser la carrière de leurs soeurs qui pourraient etre des soutiens pour leurs familles.DE GRACE PITIE !!!!!