Lors d’un échange avec la presse, Alassane Ouattara a annoncé le départ du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
« Guillaume Soro démissionnera en février. On s’est déjà entendus. C’est réglé », a annoncé Alassane Ouattara ce lundi, lors d’échanges avec la presse au palais présidentiel.
Depuis plusieurs jours, les rumeurs sur le possible départ de l’ex-chef rebelle de la tête de l’Assemblée nationale circulait sur les réseaux sociaux.
Vendredi, au plus fort de ces informations de sources diverses, Guillaume Soro a délégué ses pouvoirs au vice-président de l’Assemblée nationale.
Dans un document émanant de son cabinet et largement diffusé par les médias ivoiriens, il demande au vice-président de l’Assemblée, Privat Oulla, « d’assurer la présidence des réunions du bureau et la direction des services » jusqu’au 20 février.
L’actualité du camp Soro est marquée par une série de faits qui consacrent son ‘divorce’ avec la majorité présidentielle dominée par le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara.
Guillaume Soro ne semble pas tenté par l’aventure du RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix.
Il n’est pas membre du nouveau parti présidentiel dont le premier congrès s’est tenu vendredi et samedi dans la capitale économique ivoirienne.
Il ne s’est également pas rendu à ce congrès bien qu’il fut dans un passé récent vice-président du RDR.
Les cadres du parti d’Alassane Ouattara avaient pourtant menacé d’évincer tous les cadres politiques et même de l’administration.
Les cadres du nouveau parti unifié ont pourtant été directs : passé le 26 janvier, tous ceux qui refusaient d’embarquer dans le train du RHDP devaient libérer le « tabouret ».
Guillaume Soro semble être le premier à faire les frais de ce nettoyage sur les « tabourets ».