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Le Général putschiste Antonio Indjai et ses hommes semblent saisir le signal de fermeté que leur a envoyé la communauté internationale après le coup militaire qui a libéré leur chef en disgrâce, Bubo Na Tchuto et renversé puis mis aux arrêts le chef d’état-major de l’armée Bissau Guinéenne Zamora Induta. Dans le but inavoué de légitimer leur coup de force, les militaires putschistes ont écrit une lettre au procureur général Bissau guinéen, Amine Saad pour accuser Zamora Induta d’abus de pouvoir et de détournements de fonds.
Dans la lettre envoyée au procureur et signée par le chef d’état-major auto proclamé, Antonio Injai, les putschistes Bissau guinéenne accusent Zamora Induta d’avoir conduit les affaires militaires, sous son commandement, comme une propriété privée d’où « son licenciement et son arrestation ». La lettre, datée du 12 avril, étale une série d’accusations contre Zamora Induta et met l’accent sur « des agissements pouvant entraîner les forces armées Bissau guinéennes dans un conflit imminent.» L’ancien CEMGA Bissau guinéen y est accusé de « s’approprier des dizaines de millions de francs CFA appartenant à l’armée ». Antonio Indjai précise même que « Zamora Induta aurait détourné des fonds de l’ordre de 135 millions de francs CFA (205 mille euros). » Et pour apparaître comme les « mains propres de l’armée », les putschistes indiquent dans la lettre signée par Antonio Injai que Zamora Induta « est impliqué dans la disparition de 17 millions de Francs CFA (26 mille euros) et une grande quantité de drogue saisis à bord d’un navire arraisonné par la marine Bissau guinéenne pour pêche illégale à Bubaque. » Les putschistes accablent et accusent aussi Induta de « se servir des revenus issus de la location de biens immobiliers appartenant à l’armée tout en concentrant autour de sa personne la conduite des questions relatives aux départements des ressources humaines et de la logistique à barbe des membres de l’état-major général Bissau guinéen. Zamora Induta est également désigné comme un homme qui privilégie à titre personnel le « luxe ostentatoire » au détriment des autres éléments des corps militaires de l’armée.
En conclusion, le chef d’état-major de fait, Antonio Indjai, indique qu’il avait été forcé de prendre des mesures radicales, le 1er avril dernier, pour mettre de l’ordre dans l’armée et éviter ainsi un conflit imminent. » Les suites que le procureur général de la république, Amin Saad, va donner aux accusations des nouveaux hommes forts de l’armée Bissau guinéenne seront déterminants dans la suite à donner à ce nouvel épisode de l’instabilité en Guinée Bissau
Par Frédéric Tendeng