Le Premier ministre guinéen, Jean-Marie Doré, a révélé dans la nuit de samedi à hier dimanche l’arrestation de plusieurs militaires, dont des officiers supérieurs et des civils accusés d’être des « fauteurs de trouble » à l’ordre public.
M. Doré a indiqué que les personnes arrêtées se réunissaient clandestinement à Conakry et à Kindia, à 130 km à l’est de la capitale, en vue de semer prochainement « le désordre » au cours des meetings politiques. « Nous sommes informés de tout ce qui se prépare et nous avons déjà arrêté plusieurs personnes ( ?)
Je prends à témoin l’opinion publique et internationale, pour dire que le gouvernement ne se laissera pas faire et sera prêt à réagir avec la dernière énergie, pour mettre hors d’état de nuire les velléitaires rebelles », a-t-il ajouté. Pour sa part, le chef d’état-major général des forces armées, le général Nouhoum Thiam, a dit, lors d’un rassemblement des forces de défense et de sécurité que les personnes arrêtées, notamment plusieurs jeunes, avaient arboré des tenues militaires et infiltré récemment la marche des militants de l’Union des forces républicaine (UFR) de Sidya Touré pour dénoncer « l’implication » du général Sékouba Konaté dans le scrutin du 27 juin dernier. « Ces jeunes, bien traités par nos services et interrogés, ont commencé à citer des noms de personnes appartenant à un réseau cherchant à semer le désordre.
Si des militaires veulent faire de la politique, qu’ils démissionnent de nos rangs et se présentent aux élections », a-t-il martelé. Son collègue de la Gendarmerie, le général Ibrahima Baldé, a ajouté que ce réseau planifiait d’infiltrer des meetings politiques, déguisés en agents des Forces spéciales pour la sécurisation de l’élection présidentielle (Fossepel), dans le but d’assassiner les leaders les plus populaires et rendre responsables les forces armées. « Nous avons arrêté déjà des officiers supérieurs et plusieurs autres personnes, notamment des civils, qui dénonceront, sans torture, tous les commanditaires de leur odieux projet, avant leur transfert à la justice », a-t-il souligné.
Aussi, le général Baldé demande-t-il « aux leaders politiques de veiller également à leur sécurité, lors de leurs meetings » et aux populations de garder leur calme ( ?), le gouvernement ayant « pris toutes les mesures nécessaires ». On rappelle que les leaders de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo et du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le Pr Alpha Condé, sont arrivés en tête de la présidentielle du 27 juin dont les résultats définitifs, attendus de la Cour suprême, pourraient être publiés ce lundi.
(Pana)