L’ex-président de la Gambie a obtenu l’asile en Guinée équatoriale après son départ de Banjul. Selon le gouvernement de Malabo, ce « pays frère » offre toutes les « garanties de sécurité ». Mais le principal opposant équato-guinéen en exil, Severo Moto, estime que Yahya Jammeh n’est pas pour autant à l’abri.
« On a déjà vu des ex-présidents africains se réfugier à l’étranger et se retrouver, malgré tout, devant les tribunaux. Je crois que Yahya Jammeh s’est fait avoir en se réfugiant en Guinée équatoriale. Mais, enfin, se réfugier dans un pays aussi instable, condamné partout au monde, tant par la communauté internationale que par la population de son pays. Il faut vite réfléchir à comment faire un procès, tant au réfugié qu’à celui qui a donné asile. Avant l’arrivée de Yahya Jammeh, beaucoup de gens ont débarqué en Guinée équatoriale, y compris des mercenaires. On a fini par comprendre qu’il s’agissait de l’entourage de Yahya Jammeh. Le président Obiang leur a ouvert les bras parce que cela renforce son pouvoir. », déclare l’opposant équato-guinéen.
Rfi.fr