Au moins cinq personnes ont été tuées, samedi 25 mai, lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants dans des quartiers acquis à l’opposition à Conakry, la capitale de la Guinée. Ces nouvelles violences portent à 11 le nombre de personnes tuées depuis jeudi.
« D’après nos informations, ils ont péri sous les balles », a déclaré Thierno Maadjou Sow, président de l’organisation de défense des droits de l’homme OGDH. Un médecin qui dirige une clinique privée a parlé de nombreux blessés, dont deux petites filles âgées de six à huit ans, atteintes par des balles.
L’opposition accuse le pouvoir de chercher à truquer les prochaines élections législatives, fixées au 30 juin, et dit ne pas avoir été consultée avant l’annonce de cette date par la commission électorale.
Ces législatives, prévues à l’origine en 2011 et reportées à plusieurs reprises, sont censées parachever le retour à un pouvoir civil en Guinée après le putsch militaire de 2008. Le président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, est accusé par ses opposants de vouloir manipuler le scrutin.