XALIMANEWS-Le tribunal qui juge le procès historique des massacres commis le 28 septembre 2009 en Guinée a décidé ce 20 mars 2024 de remettre au moment du jugement une éventuelle requalification des faits en crimes contre l’humanité.
Au pays de Feu Sékou le tribunal, chargé de juger le massacre de plus de 150 civils par les forces de sécurité en septembre 2009, lors d’un meeting de l’opposition, a préféré ne pas trancher sur la question de la requalification des faits en crimes contre l’humanité. Une requalification réclamée par le parquet et qui sera retenue ou non au moment du jugement, a annoncé le 20 mars 2024 le président du tribunal.
Pour sa part, la défense ne veut pas de cette requalification des faits en crimes contre l’humanité. C’est la colère qui prédomine dans le camp de Maître Pépé Antoine Lamah : « Nous considérons que cette décision viole les droits de la défense et le droit à un procès équitable. C’est pourquoi nous avons décidé d’exercer un recours contre ce jugement et, les jours à venir, ce recours sera formalisé. » Quand à la partie civile, elle se dit satisfaite. « Pour nous, la décision est salutaire. Nous pensons que, au moment venu, in fine, ces accusés seront condamnés pour crimes contre l’humanité parce que des crimes graves et odieux ont été commis au stade. » A déclaré Maître DS Bah.
Considérer les faits du 28 septembre 2009 comme des crimes contre l’humanité permettrait à la Cour d’appel, de soutenir l’accusation grâce au principe de la responsabilité du commandement. Le procès doit reprendre le 25 mars avec le début des confrontations.