Controverse en Guinée après la décision de la junte au pouvoir d’interdire les manifestations publiques pour le temps de la transition. La mesure a été dénoncée par la société civile et les partis politiques.
Dans un communiqué lu à la télévision publique ce vendredi soir 13 mai, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), prohibe « toutes manifestations sur la voie publique, de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme jusqu’aux périodes de campagne électorale ». Cette décision est prise deux jours après la fixation d’une durée de 36 mois pour la transition. Autant dire que les manifestations seraient interdites pendant trois ans.
Selon le FNDC, c’est une décision illégale et illégitime. La plateforme à l’origine de la lutte contre le 3e mandat d’Alpha Condé dénonce « la volonté manifeste du CNRD de s’éterniser au pouvoir en muselant toutes les forces sociales et politiques du pays ». Et elle prévient qu’elle ne se soumettra pas à cette interdiction et reprendra les marches.
De son côté, l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH) rappelle que le droit de manifester est garanti par les conventions internationales et par la charte de transition elle-même.