XALIMANEWS-Ce samedi, Golf HBC rencontrera Diamono dans le cadre de la finale de la Coupe du Sénégal, un derby de la banlieue de Guédiawaye. Arrivé cette année sur le banc de touche de Golf, Karim Faye a apporté une touche particulière à ce club, qui s’est métamorphosé en alliant talent, détermination et personnalité. À deux jours de cet événement marquant du handball féminin sénégalais, le natif du quartier de Marbarh, à Louga, s’est prêté à nos questions.
Xalima : Coach, à deux jours de la finale, comment se passe la préparation. L’effectif est-il au complet ?
Karim Faye : Au début de la saison, notre objectif était de remporter la Coupe du Sénégal. Depuis notre qualification en finale, nous sommes pleinement engagés dans la préparation. La seule spécificité, c’est que la finale est une véritable fête. En ce qui concerne le groupe, je touche du bois, l’effectif est au complet et il n’y a pas de blessures.
Xalima : Après un excellent parcours en championnat, couronné par une belle deuxième place, Golf se prépare à affronter Diamono. Vous avez déjà croisé cette équipe lors d’un match de championnat, qui s’était terminé sur un nul, malgré une bonne maîtrise de votre part. Votre équipe a pourtant laissé échapper la victoire après une domination dans le jeu. Que pensez-vous de ce match à venir, surtout que Golf a terminé le championnat mieux que Diamono ?
Karim Faye : En effet, lors de notre rencontre précédente, nous n’avons pas été assez efficaces. Nous avons tiré des enseignements de cette expérience, notamment l’importance d’achever un adversaire lorsque l’occasion se présente. Je reconnais avoir commis des erreurs en me concentrant trop sur la défense au détriment de l’attaque. Cependant, nous avons appris et nous ne répéterons pas ces erreurs.
Xalima : Ces dernières années, Golf s’est souvent arrêté aux portes des finales. Mais cette saison, avec votre arrivée, on a perçu une équipe avec plus de caractère et de détermination. On ressent une forte cohésion collective et un comportement irréprochable. Peut-être que dans deux jours, vous serez l’entraîneur qui ramènera Golf à un titre, plus de 20 ans après. Cela doit être enthousiasmant, vu la qualité de votre effectif.
Karim Faye : Je ne peux que me réjouir de cette situation. Tout entraîneur rêve de laisser sa marque et d’écrire son histoire au sein des équipes qu’il dirige. Dans toutes les équipes où j’ai été, comme Djadji Sarr et Gaston Berger (accession en D1 en Filles comme en Garçons), j’ai apporté ma touche. Si j’ai l’opportunité de mener Golf à un titre, je la saisirai. Cependant, ma réussite est le fruit d’un travail collectif, avec un staff exceptionnel, à mon avis le meilleur du championnat. Mame Ngor effectue un travail énorme sur l’aspect physique, Mansour Wane à une large connaissance du handball et Arona est très méthodique sur le plan administratif.
Xalima : Un mot sur votre adversaire.
Karim Faye : Diamono est une équipe que je respecte, tout comme son entraîneur chevronné, Moussa Sy, que j’estime beaucoup. Je lui souhaite une longue carrière et une belle santé. Mais qu’il sache que ce match ne sera pas facile pour lui. Je connais bien leurs particularités de jeu, ayant affronté cette équipe avec mes précédentes formations. Ils ont l’habitude des finales, avec quatre participations au cours des trois dernières années. Je les félicite pour leur régularité, mais pour cette cinquième fois, Diamono doit savoir que le titre nous appartient.
Xalima : Que pouvez-vous me dire sur la direction de Golf voire le quartier à l’approche de cet événement très important ?
Karim Faye : Je suis très satisfait de la direction. Le président Cherif Ndiaye m’a donné la liberté d’établir un planning selon nos besoins. Il a créé des conditions optimales, validant toutes mes demandes. Bien qu’il soit un expert en organisation au sein de la CAHB, il a été très ouvert et m’a accordé une carte blanche en accédant à toutes nos requêtes. Je tiens également à remercier les anciennes joueuses avec à leur tête Rama Hanne, dont le soutien a été précieux. Elles n’hésitaient pas à venir nous rendre visite lors des entraînements, tout comme mes voisins du quartier avec qui je partage le thé souvent.