Profitant de la réaction de sa collègue Hélène Tine, qui a interpellé le ministre de la Justice sur le cas Toussaint Manga, Fatou Thiam s’est aussi mise dans une toge d’avocate, pour défendre son frère et Secrétaire général national de l’Union des jeunesses travaillistes libérales.
La parlementaire a, en effet, fait part de son étonnement tant à la tenue du procès de Toussaint Manga en détention, depuis près de 7 mois, et deux autres militants du Parti démocratique sénégalais.
Sur la traque des biens supposés mal acquis, l’épouse du chanteur Mame Ngor Diazaka, a demandé des éclaircissements sur les personnes qui auraient remboursées pour ne pas aller en prison. S’agissant de la réforme sur la Cour de Répression de l’Enrichissement Illite (CREI), Fatou Thiam s’étonne que le Gouvernement ait voulu la faire, sentant les élections approcher. Non sans minimiser la distinction obtenue par le ministre Sidiki Kaba en France, le député dira : «il faut penser à avoir une médaille d’abord chez soi…».
Des propos qui n’ont pas plu à sa collègue Aissatou Diouf qui, prenant la parole à son tour, lui répond tout en jetant un regard au principal concerné. «Vous avez été nommé ministre, selon vos compétences, mais il y a des gens qui quand on parle de vrai problème passent à côté, c’est même vous manquez de respect que de tenir certains propos.
Et pour en finir avec Fatou Thiam sur le cas Toussaint Manga, Aissatou Diou ajoute, «ce n’est pas à vous (Me Sidiki Kaba) de dire si oui ou non son procès va se tenir, ceux qui doivent le faire, le feront…».
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, Toussaint Manga croupit en taule, depuis mars 2015, au détour du verdict rendu par la CREI contre Karim Wade, fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade.
Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)