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Histoire de mœurs au lycée Blaise Diagne : La communauté camerounaise au cœur d’un scandale sexuel

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C’est une histoire de mœurs qui oppose la communauté camerounaise au Sénégal. La jeune fille de 17 ans est tombée enceinte des œuvres de son copain, qui reconnaît la paternité et s’engage à l’épouser après la délivrance. ‘Irresponsable’, ‘dangereux’, ‘homme lâche qui ne s’accouple jamais avec les filles de son âge’, c’est la conviction du juge dans ce dossier.

Le lycée Blaise Diagne est frappé par un scandale sexuel qui implique une élève de nationalité camerounaise, âgée de 17 ans, en classe de troisième.La jeune fille, Anny G. K. serait victime de détournement de mineure suivi de viol et de grossesse. Plus grave dans cette histoire de mœurs, c’est que la jeune fille est enceinte de trois mois des œuvres de son copain de même nationalité. Ce dernier répond au nom de Pierre Marie K. Les deux tourtereaux ont fait leur connaissance en 2008, date de leur première relation sexuelle. La présumée victime soutient que le prévenu venait la prendre dans son école, à la fin des cours, pour la conduire chez lui, et ensuite coucher avec elle, malgré son jeune âge parce qu’elle était âgée de 14 ans.
Pourquoi la jeune fille a renoué avec son ‘violeur’ deux ans après son odyssée tragique ? ‘L’amour a ses raisons que la raison même ignore’, a été la réponse de ses avocats. La maman de la fille n’a jamais été au courant de cette relation. Elle déclare même avoir piqué une crise lorsqu’elle a appris, en avril dernier, que sa fille était en état de grossesse. La victime avoue qu’elle entretient des relations amoureuses avec le Camerounais, mais elle précise que les parties de jambes en l’air étaient souvent caractérisées par des contraintes, des menaces et des violences.

Le prévenu Pierre Marie avance que c’est la fille qui lui a déclaré sa flamme en premier et qu’elle venait lui rendre visite sans son appel. Il nie les rapports sexuels de 2008 au motif qu’il se trouverait à son pays natal. Il dit aussi avoir ignoré que son partenaire était mineure au moment des faits : ‘On s’est connu en 2008. J’ai attendu sagement jusqu’en 2010 pour coucher avec elle au moins à quatre reprises’. Tout ce qui compte pour lui, c’est qu’il aime toujours la jeune fille. Il reconnaît la paternité de l’enfant et s’engage à l’épouser après l’accouchement. Mais l’intéressée ne consent pas au mariage du fait que son copain a été indifférent avec elle. La famille de la victime réclame deux millions et veut que le prévenu prenne en charge la jeune fille et l’enfant qui naîtra de cette relation adultérine.

‘Rendre justice, ce n’est pas se venger. Rendre justice, c’est rétablir un équilibre social’, c’est par ce rappel que l’avocat de la défense, Me Bamba Cissé, a commencé sa plaidoirie. A la fin, il demandera la clémence à l’égard de son client. Il rappellera les procès similaires pour lesquels le juge a prononcé le sursis contre les auteurs de viol suivi de grossesse, avec notamment l’affaire du lutteur de Fass Bruce Lee.

Le procureur de la République était pour une ‘peine sévère pour consoler la victime’. Mais il sera désavoué par le juge qui n’a retenu que trois mois de prison ferme. Les motivations d’une telle décision de justice, c’est que l’affaire qui mérite une clémence, est une histoire de famille. Et compte tenu de cette donne, on ne disloque pas une famille au risque de favoriser des ‘blessures familiales’. Le souci du juge a aussi été de savoir si le prévenu pourrait aimer une fille dont la maman l’a traîné en justice. ‘Irresponsable’, ‘dangereux’, ‘homme lâche qui ne s’accouple jamais avec les filles de son âge’, ainsi est, pourtant, décrit le prévenu dans la décision de justice.

MAJORITE SEXUELLE ET CONSENTEMENT : Une mineure peut-elle consentir à une relation sexuelle ?

Les deux équations qui ont prévalu au procès de la communauté camerounaise ont été celles qui sont relatives à la minorité sexuelle et au consentement de mineure. La question a été soulevée par le procureur de la République.Le maître des poursuites fera remarquer que la législation française stipule que la majorité sexuelle est de 15 ans. Une disposition qui ne prévaut pas au Sénégal où l’on parle de ‘minorité protégée’ qui est de 13 ans.En tout état de cause, les conventions internationales établissent que la majorité sexuelle est de 18 ans, si l’on en croit le juge. Toutes choses qui font que le représentant du ministère public affirme qu’une mineure ne peut pas consentir à une relation sexuelle. Toujours est-il que la loi sénégalaise autorise le mariage d’une fille à partir de l’âge de 16 ans. Dans cette affaire de mœurs, la position du parquet est qu’il y a ‘atteinte à l’autorité parentale de cette jeune fille mineure, orpheline de père, fragile et sans défense’.

Pape NDIAYE

walf.sn

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