Homosexualité en Afrique Noire Mythe ou réalité ?
En Afrique, les études relatives à la construction sociale de la sexualité menées par les Africains eux-mêmes ne sont pas très nombreuses, comparées à celles dont il est possible de disposer en Occident. L’une des raisons est que l’univers de la sexualité en Afrique depuis l’ère du christianisme est entouré de tabous, à l’instar de plusieurs autres régions du monde1. En Afrique le plus souvent le sexe se pratique davantage qu’il ne se dit2 ; même à travers les contes lorsqu’il est abordé, c’est par le biais de métaphores, d’analogies, d’ellipses ou encore de métonymies3. A ce niveau, le langage qui entoure le sexe surtout quand il veut véhiculer un savoir ne peut que se deviner, ou se visualiser par le biais d’œillères pour ne jamais en préciser la pensée. Bien que le sexe ne se prête pas toujours avec aisance au jeu de l’interprétation, son sens n’est pas systématiquement caché pour les natifs. Il ne nécessite pas d’être toujours décrypté. C’est pourquoi au sein des groupes, les acteurs sociaux ne s’interrogeront pas nécessairement sur ses significations, même quand pour un observateur étranger, il peut apparaître contre nature ou obscène.
Manifestations et facteurs explicatifs de l’homosexualité dans les villes d’Afrique contemporaine
Après avoir exploré et essayé de sortir la réalité homosexuelle à travers l’histoire en Afrique de son mythe, il s’agit maintenant de voir comment se manifeste l’homosexualité de nos jours en Afrique, mais aussi de ressortir quelques facteurs sociologiques explicatifs de cette visibilité notoire.
Durant la période coloniale jusqu’à la période post-coloniale, les rites, mœurs, et coutumes qui ont été présentés dans la partie historique de ce travail et relatifs aux diverses formes de pratiques, homosexuelles, ont été longtemps combattus et déniés en Afrique. C’est ainsi que plusieurs pays africains, après les indépendances, et copiant les législations des anciennes puissances coloniales d’alors, interdirent l’homosexualité en la considérant comme un crime passible d’un emprisonnement et d’une forte amende. L’homosexualité a alors pris en Afrique, « la clé des champs », à tel point que plusieurs esprits ont pensé en toute bonne foi que l’homosexualité n’avait jamais existé en Afrique. Ils arguaient pour bon nombre d’entre eux, du vide linguistique et conceptuel pour désigner la réalité homosexuelle ; oubliant que vide conceptuel ne veut pas dire absence de pratique, mais tout au plus, peut signaler que la société ne modèle pas culturellement une telle pratique. De plus, comme cela vient d’être démontré, ce ne sont pas toutes les sociétés africaines qui faisaient montre de ce vide conceptuel en matière d’homosexualité, plusieurs s’en démarquaient et continuent de le faire, avec une précision telle que le seul concept d’homosexualité tel que perçu à l’occidentale, pris dans toute sa complexité n’aurait pas suffi à cerner ou à englober les réalités homosexuelles africaines décrites.
La genèse des manifestations ou de la visibilité croissante du fait homosexuel en Afrique est différente, selon que l’on se trouve en Afrique au Sud du Sahara ou en Afrique du Nord. Le constat qui se dégage cependant et pouvant être généralisé, est que c’est à partir des années quatre vingt que l’homosexualité a commencé à devenir visible en Afrique, notamment dans la partie Sud. En effet à Cape Town dès 1980, une discothèque pour homosexuels/les voyait le jour et organisait des compétitions de « dragues » ou « drag queen »89. Au Zimbabwe, l’association des « Gays and Lesbians of Zimbabwe » (GALZ) fut mise sur pied dès 1990 avec deux principaux objectifs : promouvoir les services sociaux aux gais et lesbiennes dans le pays, et établir un programme de counselling sur le VIH/SIDA90. La première « gay pride » (sorte de festival homosexuel) organisée en Afrique eu lieu en Afrique du Sud en octobre 1990, en dépit de l’apartheid dans lequel vivait le pays et en dépit aussi du fait que la sodomie et par extension l’homosexualité était punie et condamnée91.
En Afrique francophone, c’est avec l’avènement du processus de démocratisation, marquant, entre autres, les libertés individuelles d’expression, de religion et pour certains de choix sexuels, que l’homosexualité a été de plus en plus visible. Exception faite de la Côte-d’ivoire où dès les années quatre vingt aussi, l’homosexualité était déjà visible, notamment avec le passage à la télévision d’Oscar, un jeune homme qui s’était investi et imitait à la perfection la star Ivoirienne Aïcha Koné. Les journaux « Ivoire Dimanche » et ensuite « Fraternité Matin » emboîtèrent le pas à la télévision à travers des reportages sur ledit Oscar. Nous sommes exactement en 1982, et tout cela semble-t-il avait reçu un écho favorable du public92.
Au Cameroun, les lieux de rencontre se sont multipliés, surtout dans les grandes villes : il s’agit le plus souvent de bars, restaurants, de boîtes de nuit…La première boîte gay fut ouverte en 2002 à Douala (capitale économique du Cameroun), « le Pacific » et fermée parce que le bailleur des lieux voulait y faire un autre investissement. Une seconde boîte de nuit fut ensuite ouverte dans la ville de Douala toujours, par ailleurs capitale économique. La boîte de nuit fut également fermée parce que son propriétaire, un Occidental, devait retourner chez lui, laissant au Cameroun son « époux ». D’après nos enquêtes, une autre boîte de nuit, le « folofolo », est toujours opérationnelle. L’homosexualité dans le milieu gay au Cameroun est appelée « nkouandengué », néologisme désignant à la fois le concept et l’activité. A Soweto le terme qui désigne les gays est Sitabane et traduit littéralement un individu ayant deux organes : un hermaphrodite. Cela s’explique par la dominance de la perception sociale selon laquelle les homosexuels auraient deux organes sexuels. En Côte-d’Ivoire le réseau de sociabilité est désigné par les homosexuels eux-mêmes par « le milieu ». Bien que « dispersé dans la ville, le milieu ne s’est pas organisé en ghetto, il ne revendique pas non plus une culture gay. La clandestinité n’est pas pour autant une nécessité. Pas de répression policière spécifique, pas de stigmatisation par l’opinion publique : le fait homosexuel suscite principalement la curiosité »93.
Cette réalité n’est pas similaire dans les autres villes africaines, où l’homosexualité est réduite à la clandestinité. Au Kenya le lieu de rencontre principal des homosexuels en ville est dans les toilettes publiques ou encore les « cottages» ou au bord des plages, dans les zones estuaires94. Au Cameroun, les homosexuels sont contraints de vivre cachés et de se constituer en réseaux fermés, restreints et pratiquement inaccessibles. Les lieux de rencontres obéissent à des lois internes en fonction des villes, avec une moindre insistance sur le type de quartier. Ils se réunissent pour se divertir comme ils peuvent et où ils peuvent. C’est pourquoi nous appelons leur lieu de rencontre des small g95, « g miniature », c’est-à-dire des endroits où l’on rencontre des gays, mais pas exclusivement, certains jours de la semaine et à certaines heures. C’est ainsi par exemple qu’à Yaoundé, le dimanche à 22 heures, dans un quartier de la ville, la probabilité de rencontrer un grand nombre d’homosexuels est élevée. Ils s’y réunissent dans un bar et utilisent l’expression codée « la messe de 22 h » pour y faire allusion. Aller à la messe le dimanche à Yaoundé dans un certain bar à 22 heures, signifie en d’autres termes faire une sortie pour se rendre dans le milieu gay et établir éventuellement des contacts. A Bastos au Carrefour, dans un autre quartier de la ville de Yaoundé, les rencontres se font souvent le samedi, à partir de 20 heures.
Les boîtes de nuits et devantures des hôtels sont aussi des lieux privilégiés de grande visibilité de l’homosexualité en action en Afrique. Il faudrait préciser que la plupart du temps, il s’agit d’homosexualité identitaire exprimée juste parce qu’ « on se sent comme ça ! » ou parce qu’ « on est là dedans ! ».
Tout cela montre que dans bien des cas, le « marché homosexuel » africain qui est encore en devenir à cause des contraintes sociales, tend de plus en plus à s’affirmer, à s’ériger en une sorte de communauté, de sous-cultures, car : « Il suffit qu’un groupe quelconque d’individus ait un minimum de vie commune, qu’il soit un tant soit peu séparé d’autres groupes, qu’il occupe en petit coin de l’espace social, qu’il se pose les mêmes problèmes et peut-être qu’il ait quelques ennemis en commun pour qu’une culture se développe »96.
Internet en Afrique est également un autre lieu de manifestation du fait homosexuel à travers les sites de rencontres gais, lesbiens ou bisexuels. Au Cameroun, le plus populaire et le plus fréquenté c’est le site « www. cybermen. com ». Le but avoué des acteurs sociaux s’y rendant est le désir de trouver un partenaire occidental de préférence, qui pourra jouer le rôle de sponsor économique et enfin qui pourra faire voyager en Europe le correspondant. Ainsi, l’usage d’Internet par les homosexuels en Afrique, en plus de se divertir ou de faire des recherches autres, apparaît aussi comme une tactique de positionnement favorisant l’accès à un mieux-être supposé se retrouver exclusivement en Occident.
Les prisons sont aussi les endroits privilégiés de l’homosexualité en Afrique. Il s’agit dans la majeure partie des cas d’homosexualité situationnelle due, semble-t-il, à la promiscuité dans laquelle vivent les prisonniers, à l’absence de partenaires de l’autre sexe et enfin au mauvais traitement. Pour le dernier aspect, il ressort que les prisonniers qui sont souvent mal nourris, s’engagent dans une lutte à la survie où les plus faibles sont rançonnés et obligés de se soumettre sexuellement en échange de quelque argent. On assiste à des démonstrations d’autorités où certains caïds, pour établir leur suprématie dans la cellule, soumettent les nouveaux ou les rebelles (prisonniers) à des relations sexuelles anales. D’où la multiplicité des viols à caractère homosexuel sous le regard complice des « gardes-chiourmes97 » qui est souvent rapporté.
Il apparaît ainsi que l’homosexualité en Afrique, bien qu’étant de plus en plus visible, n’est pas encore affranchie des contraintes « non sexuelles »98. Cette situation par rapport au sida, traîne l’homosexualité en Afrique nécessairement vers la clandestinité, où les risques d’infection sont minimisés tandis que sont optimisées l’efficacité et la réussite des « sorties » dans le « milieu ». Cette réussite est matérialisée par la possibilité de rencontrer un partenaire, car dans ces marchés sexuels, « on traque orgasme contre orgasme »99, le temps étant littéralement compté. Toute cette situation voue plusieurs homosexuels en Afrique à « une gestion complexe de (leur) vie, (les) contraignant souvent à une double vie, voire à des vies multiples »100. Certains auteurs pour désigner cette double vie, ont alors parler de « stratégie de discrétion » de la part de ces individus qui optent alors pour « le « choix » d’une visibilité hétérosexuelle pouvant induire des rapports clandestins avec les hommes »101. A ce stade, l’ensemble des normes sociales et personnelles inatteignables est transformé, à travers des tactiques symboliques basées sur la rationalité mises en œuvre, pour créer une autre forme de normativité, laquelle possède une cohérence pour les individus qui procèdent par de tels bricolages et autres arrangements identitaires successifs102. Cela va servir de paravent, pour ne plus se heurter de front à des sanctions ou à des tensions sociales qui s’érigent contre l’activité homosexuelle dans la société. C’est dire à ce niveau que ces normes idéelles instituées par la société et inculquées à travers la socialisation de l’individu se trouvent être supplantées par la norme du désir et de l’attirance liée à l’orientation sexuelle : la norme pratiquée et pas nécessairement pratique en cas de rapport sexuel non protégé. Malgré l’hostilité généralisée contre l’homosexualité en Afrique – en dehors de l’Afrique du Sud et de la Côte-d’Ivoire-, qu’est-ce qui peut expliquer une telle visibilité ?
De quelques facteurs sociologiques explicatifs de la visibilité homosexuelle en Afrique103.
Les facteurs sociologiques explicatifs de la propension croissante et visible à l’homosexualité en Afrique sont nombreux. Pour les besoins de ce travail, il ne sera retenu que trois facteurs qui apparaissent capitaux.
Le premier facteur explicatif de cette visibilité de la manifestation homosexuelle en Afrique est celui de l’influence des productions des médias, surtout les médias étrangers qui sont reçus en terre africaine. Ceux-ci irriguent d’images fortes et brutales, alimentent le subconscient et l’imaginaire des africains104. Loin d’être neutres, ils amplifient ou valorisent certaines représentations au détriment d’autres. Les individus les plus exposés à l’impact des médias, sont ceux qui sont en mesure de se procurer des journaux, un appareil récepteur de radio ou de télévision, parfois couplé aux nouvelles technologies de l’information et de la communication105. Ceux-ci en s’y exposant, finissent par avoir un large champ de perception des réalités et schèmes de pensées présentés, qui ne sont pas toujours en harmonie avec les modèles de leur groupe d’appartenance. Ils sont ainsi considérés comme exutoire chez certaines populations, pour combler leurs insatisfactions. C’est ainsi que, « Par un mécanisme de « catharsis » ou d’identification-projection, les gens en viennent à ne plus « penser » et agir qu’à partir des schémas, des images et des symboles élaborés à l’extérieur et qui, faute de trouver localement des contrepoids crédibles, sont susceptibles de modifier considérablement le comportement »106.
Ils s’entourent alors de l’illusion selon laquelle dans le fond, les médias pensent comme eux.107 Autrement dit, les médias expriment tout haut, ce qu’ils auraient ou qu’ils ont toujours pensé tout bas. Toujours est-il que ces modèles nouveaux que proposent les médias, dans une époque idéologique de mondialisation des cultures108, sont susceptibles d’influencer d’une certaine manière les représentations. Pour les individus, faire comme ils ont vu dans les médias apparaît comme la manifestation d’un alibi discursif, permettant de sortir de la double tactique dans laquelle sont entrés de nombreux africains pour masquer leur vie homosexuelle réelle. Ils sont par là même encouragés par ce qu’ils observent dans les médias, et par ce qu’ils croient à tort ou à raison être la réalité homosexuelle occidentale. Cette visibilisation de l’homosexualité qu’ont incité les médias en Afrique, est aussi l’expression d’une reconnaissance sociale qui ne veut toujours pas dire son nom.
Le flux des productions médiatiques étrangères qui se déverse en Afrique, a trouvé un champ social en état de crise. La crise sociale apparaît ainsi comme le deuxième facteur explicatif de la visibilité accrue de l’homosexualité dans la sphère sociale africaine. L’Afrique est en crise, elle vit la crise depuis les années quatre vingt. La crise ou le concept de crise se présente comme un moment de perturbations, de graves difficultés, de turbulences, de tensions et de conflits que connaît une société à un moment donné. En effet, l’étymologie du mot crise est en lui-même révélateur de ce qui précède. Il est issu du jargon médical et vient du grec « krisis » qui veut dire étape décisive, moment critique. C’est donc un moment décisif dans l’évolution d’une maladie, moment décisif qui à son tour détermine l’issue de l’évolution de ladite maladie. C’est pourquoi, transposée dans le champ social, la crise est cet état qui provoque une série de déséquilibres, de troubles, de malheurs ou de dysfonctionnements sociaux. Au plan économique, malgré quelques indicateurs encourageants pour certains Etats où la tendance économique est à la reprise, il en ressort que cette relance est encore au niveau macro-économique, le quotidien des individus étant pour la majeure partie, stable, c’est-à-dire économiquement très faible. En Afrique donc, certains individus confrontés à la misère sont parvenus à développer des tactiques de survie. Ainsi certains homosexuels, comme c’est le cas au Cameroun, pensent que le « nkouandengué donne l’argent », entendez l’homosexualité est source d’enrichissement, de capitalisation économique pour devenir riche matériellement. Cette croyance trouve son origine loin dans le temps et elle place ainsi l’homosexualité comme un fétichisme fallacieux, capable d’apporter les gains. En effet, chez les Pangwé, groupe Fang du Cameroun, Gabon et de la Guinée Equatoriale, l’homosexualité était vue comme une « médecine de richesse ». On croyait que les partenaires qui se livraient aux actes homosexuels devenaient riches. L’explication sociale qui en ressortait venait du fait même de la solidarité africaine et du support mutuel entre deux amis, car la richesse pouvait être facilement accumulée et amassée à deux, plutôt que seul109. Cependant, la croyance moderne africaine selon laquelle l’homosexualité donne de l’argent ne s’inscrit pas dans le continuum de la perception des Pangwé. Elle se porte même en faux contre elle, car l’homosexualité à ce niveau est utilisée en guise de moyen et de fin en même temps, pour subvenir aux besoins des individus. La crise a poussé certains individus homosexuels en Afrique, à se faire de plus en plus voir notamment dans les grands hôtels, les boîtes de nuit à la recherche de clients, européens de préférence110. C’est ce qui peut aussi être observé quand certains homosexuels africains vont surfer sur les sites de dialogue gais. Ils recherchent, pour bon nombre d’entre eux, des partenaires européens riches, susceptibles de leur faire vivre leur rêve et de leur permettre de libérer leur sexualité en Occident, sans plus avoir besoin d’user de la tactique de camouflage. Celle-ci consiste à se doter d’un partenaire de l’autre sexe, pour masquer à l’entourage social sa véritable identité homosexuelle. Le partenaire de camouflage est alors désigné dans certains milieux gais au Cameroun le « nfinga » c’est-à-dire littéralement la couverture111.
Plusieurs sociétés africaines ont prohibé juridiquement l’homosexualité. Cependant dans certaines d’entre elles, les condamnations des individus pour cause d’homosexualité sont quasi inexistantes, malgré les visibilités grandissantes des plus manifestes, comme cela a été souligné plus haut. C’est pourquoi l’action répressive laxiste, en rapport avec le contenu des lois qui interdisent l’homosexualité en Afrique, apparaît aussi comme facteur sociologique générateur de cette propension croissante et observable à l’homosexualité. En effet, certains pouvoirs africains ont adopté une politique de conspiration, de mutisme, dans le dessein de voir banni du réel ce qui est officiellement interdit et officieusement pratiqué par certains acteurs sociaux. Cependant, par ricochet, ces mêmes acteurs sociaux ont pensé que les politiques étaient de leur côté, et ont continué d’entretenir cette illusion à force de rumeurs évoquant l’homosexualité avérée ou non de certains acteurs politiques112. La visibilité trouve sa motivation dans le fait que ces individus pensent que les politiques sont comme eux, c’est-à-dire qu’ils sont aussi homosexuels. C’est pourquoi ils les citent comme des modèles, des exemples à suivre sexuellement. Fort de tout cela, certains pouvoirs en Afrique, en raison de leur mutisme sur cette visibilisation de l’homosexualité en leur terroir, mutisme qui se manifeste par une faible fréquence des sanctions légales négatives à l’endroit d’actes homosexuels, apparaissent eux-mêmes comme ceux qui promeuvent cet état de chose.
En définitive, l’homosexualité en Afrique à travers l’histoire ou de nos jours, est loin d’être une construction mythique. C’est une réalité palpable et visible. C’est le fait de vouloir nier son existence au début par les occidentaux, ensuite par les africains eux-mêmes, qui relève d’une construction mythique dont le but de cet article était de dé-« mythifier », mais aussi d’essayer de donner une sens sociologique à ses manifestations dans les sociétés africaines contemporaines
Dans L’homosexualité en Afrique: sens et variations d’hier à nos jours. Par par Charles Gueboguo
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