Diable. Mais où est donc Bennoo? La question est sur toutes les lèvres, surtout au moment où les Sénégalais subissent les affres des coupures intempestives d’électricité, qui rendent leur vie impossible et menacent sérieusement l’économie. Ses leaders, qui vivent sur une autre planète, cogitent sur le mode de candidature et sur leur programme de gouvernement après leur hypothétique victoire en 2012.
Au moment où les populations de la banlieue de Dakar et des régions pataugent dans les eaux de pluies et vivent dans la hantise de l’hivernage qui s’installe, au moment où des centaines de milliers d’emplois, surtout au niveau des petites et moyennes entreprises (Pme), sont menacés par les délestages, l’opposition dite significative brille par son absence et son silence. Cette opposition qui est pourtant si prompte à investir la rue quand le pouvoir agite l’idée d’une suppression du second tour de l’élection présidentielle, est devenue subitement muette, au moment où le peuple descend dans la rue pour manifester sa colère contre les délestages et les inondations.
Bennoo est invisible au moment où le président de la République, Abdoulaye Wade, a choisi de se pavaner dans les quatre coins du monde. En début de semaine, il était en France. Avant-hier, il était aux Etats-Unis. De là, il se rendra au Tchad et en Ouganda. Wade fait le tour du monde, laissant les Sénégalais dans leur misère et faisant comme s’ils vivaient dans le meilleur des mondes possibles. Pourtant, pour peu, au temps où il était dans l’opposition, il aurait profité de la situation pour mettre le pays sens dessus dessous. On est tenté de le croire quand il disait qu’il n’a pas d’opposition. Une opposition qui, face aux graves crises qui secouent le peuple, adopte le profil bas et oppose l’indifférence. Si ce ne sont quelques communiqués sporadiques des bureaux politiques pour ‘dénoncer’, ‘fustiger’, ‘condamner’.
Des mots qui ont perdu tout leur sens tant ils ont été galvaudés par cette opposition à la carte. A croire que la misère des citoyens sénégalais, donc des électeurs, ne les intéresse pas. Malgré la disponibilité des médias privés à couvrir leurs moindres manifestations, personne ne les voit, ne les entend. Si, si, on les entend. Mais pour autre chose, pas pour l’intérêt du peuple. Quand le peuple parle de délestages et d’inondations, Bennoo parle de séminaire pour réfléchir au mode de candidature pour 2012. Quand les populations croulent sous les ordures, Bennoo se déchire pour des détails. En effet, au moment où les Sénégalais se débattent dans l’insécurité et dans la souffrance à cause des délestages, au moment où ils cherchent la queue du diable pour la tirer, ces leaders s’enferment dans des luxueuses salles climatisées, à l’abri des délestages et de la canicule, pour des séminaires à la recherche d’une hypothétique formule de candidature pour l’élection présidentielle de 2012. Assurément, la coalition de l’opposition ne danse pas la musique du peuple.
Ainsi, quand sur la planète Sénégal, on parle de coupures de courant, ces leaders, refermés dans leur tour d’ivoire, parlent de mode candidature et de programme de gouvernement après leur hypothétique victoire. Et la marche organisée, mercredi dernier, par le Comité d’initiative des intellectuels du Sénégal (Ciis) contre les délestages, a montré à quel point Bennoo était indifférente face aux problèmes des Sénégalais. Hormis El Hadj Hamidou Diallo des non-alignés, aucun leader de l’opposition n’y était visible. Face à la misère générale, l’opposition est absente. Mais la nature ayant horreur du vide, Bennoo a été vite supplantée par la société civile. Désormais, c’est cette dernière qui mène le combat contre les délestages et contre l’inaction du gouvernement face aux inondations. Toutes les initiatives viennent maintenant des organisations de la société civile qui ont décidé de faire face au gouvernement. D’ailleurs, pour cela, elles ont prévu des séries de manifestations à travers l’ensemble du pays. Elles ont également pris des initiatives comme le fait d’inciter les consommateurs à refuser de payer les factures d’électricité, par exemple.
Mais, à force de se focaliser sur l’échéance électorale, Bennoo finit par se déconnecter de la réalité quotidienne de ceux-là qui ont le pouvoir souverain d’élire le président de la République.
Charles Gaïky DIENE
walf.sn
Benno ce n’est pas seulement ses leaders c’est aussi ses militants qui subissent les memes souffrances que le peuple. Lors des rassemblements c’est tres bien que la societe civile y participe comme tout autre citoyen. L’opposition a toujours manifeste pendant que la population restait amorphe. A chacun son tour chez le coiffeur. Il faut que les Senegalais souffrent dans leur chair pour se reveiller et etre mobilisables. C’est eux qui avait reelu Wade en 2007 et on leur avait bien explique les risques alors tant pis pour eux. Il faut laisser la mayonnaise prendre. Benno est en vacance jusqu’a la fin du mois de ramadan. Vives les delestages, les inondations ect.
mon cher de par ton anlyse je peux dire que tu rames pour le pouvoir ou a la rigueur te coller l’etiquette de anarchiste