Iba Der Thiam n’est pas d’accord avec le déguerpissement des marchands ambulants à Colobane. Il les soutient de tout cœur, estimant que ce qui s’est passé, aurait pu être évité.
Le professeur Iba Der Thiam dit être fier de soutenir les marchands ambulants, « parce qu’il s’agit de citoyens sénégalais, qui, plutôt que de vadrouiller à ne rien faire, ont décidé de ne vivre qu’à la sueur de leur front, en exerçant un travail ingrat, nuit et jour, sur la chaussée et les trottoirs, parce que, malgré les efforts louables entrepris, depuis 2000, notamment, on ne leur a pas, encore, aménagé des espaces adéquats, pour qu’ils cessent de déambuler, sous la chaleur et au milieu des intempéries, au détriment de leur santé et de leur sécurité ».
Il est également fier de soutenir les marchands ambulants, « parce que l’Alternance leur doit une dette morale. Ils ont contribué à la victoire du 19 Mars 2000, pour une large part. Sans leurs voix, nous ne serions, jamais, là où nous sommes, en ce moment ».
« Je suis fier de soutenir les marchands ambulants, parce que le Président Abdoulaye WADE avait, publiquement, proclamé, que son arrivée au pouvoir marquerait « la fin de la politique du bulldozer » et qu’on ne devrait plus déguerpir quiconque (habitat irrégulier comme marchand ambulant), si on ne lui a pas trouvé, en amont, un autre espace d’accueil, pour que l’intéressé puisse continuer à travailler, dignement », déclare « le député du peuple ».
Il pense que « leur problème n’est, ni un problème personnel, ni un problème communal, ni un problème régional, ni un simple problème administratif. Il est un problème national, économique, social, politique et culturel. »
Iba Der Thiam ne comprend pas qu’on détruise « les abris et biens de citoyens, en leur absence, 4 jours après la Tabaski, alors que nombre d’entre eux étaient retournés au village, pour les mobiliser au service de notre cause, n’est pas bien ».
Le député pense que « ce qui s’est passé, le jeudi 10 Novembre 2011, à Colobane, aurait pu être évité, en faisant preuve davantage d’intelligence, de patience, d’ouverture, de volonté de dialogue, de sens des responsabilités, de souci de l’intérêt supérieur de l’Alternance et du Sénégal, mais, surtout, d’humilité et de paix ».