Xalima news – Interpellé sur le cas de son prédécesseur à la tête de l’État malien, le Général Amadou Toumani Touré dit ATT, réfugié au Sénégal depuis le coup d’État qui l’a renversé en 2012, le président Ibrahima Boubacar Keïta dit IBK a esquivé la question. A la question de savoir s’il en a discuté avec le président Macky Sall, il a répondu : »cette question est d’ordre judiciaire, je n’ai pas de commentaire à faire sur les affaires d’ordre judiciaire en cours dans mon pays ». Son hôte, Macky Sall, n’a lui non plus éclairé la lanterne des journalistes… Pourtant c’est bien le président malien Ibrahima Boubacar Keïta qui, dans un interview au magazine »Afrique Magazine » paru ce mois d’avril, disait : »dans le cas d’ATT, il s’agit de fixer les responsabilités, sans rancune, ni vengeance, afin que cela ne se reproduise plus ». Et bien que le dossier soit alors »pendant » devant la justice malienne, IBK avait égrené les griefs reprochés à son prédécesseur démocratiquement élu à la tête du Mali.
»Nous avons accepté que des avions baptisés ‘Air Cocaïne’ se posent sur notre sol… On peut se demander pourquoi on a laissé 3500 tonnes de matériels militaire et des milliers d’hommes armés sur le territoire malien à la suite de la débâcle en Libye… Les 100 soldats laissés se faire égorger à Aguelhok sans leur envoyer des renforts… », avait-il listé. Pour dire que le cas ATT n’a pu être occulté lors du têteà- tête entre IBK et son hôte sénégalais, hier. D’aucuns estimant que, en définitive, le Sénégal pouvant rechigner à extrader quelqu’un qu’il est allé exfiltrer dans des conditions rocambolesques, ATT pourrait se retrouver devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), au même titre que l’ancien président tchadien, Hissein Habré.
Source: EnQuête