L’affaire opposant le gouvernement du Sénégal à la multinationale Millicom international cellular, par l’entremise de l’opérateur de téléphonie mobile Tigo, agite de nouveau l’actualité sénégalaise. Hier, au terme de la rencontre avec le forum civil, le directeur du Millénium challenge account (Mca), a tenu à apporter des précisions sur cette affaire. Qu’à cela ne tienne, « il n’y a pas de conflit entre Tigo et le gouvernement sénégalais », précise d’emblée Ibrahima Dia. « Certes, un député américain qui a été saisi par la multinationale américaine, Tigo, a donné son avis qui est personnel. Cet avis n’engage pas le conseil d’administration de Millénium challenge corporation (Mcc), encore moins le gouvernement des Etats-Unis. Chacun est libre, ici comme ailleurs, de donner son point de vue. Aux Etats-Unis, les décisions ou options qui sont prises ciblent d’abord les bénéficiaires. Il est important de comprendre que la culture américaine a sa particularité. Quand quelqu’un engage une bataille, il peut se servir de son député ou son sénateur pour défendre sa position. » Si le directeur de Mca tient à rassurer et à calmer le brouillard, il n’en demeure pas moins que le feuilleton Sentel-Etat du Sénégal continue de dérouler ses épisodes. Des informations, disponibles sur la toile, ont souligné que la Maison Blanche peut fermer le robinet au gouvernement sénégalais en suivant la logique émise par un élu américain. Celui-ci aurait demandé au secrétaire d’état américain, Hillary Clinton, de suspendre l’aide accordée au Sénégal « en raison d’une corruption sans gêne » qui y serait érigée en règle. Une réaction qui a trait à l’affaire Millicom/Sénégal, où le gouvernement sénégalais est accusé de corrupteur en essayant de démolir Millicom pour 200 millions de $ (environ 100 milliards francs Cfa). » Pour sa part, le directeur de Mca tient à dédramatiser. « Les propos du député n’engagent pas le gouvernement américain. »
Madou Mbodj et Matel BOCOUM
lasquotidien.com
