Ibrahima Fall appelle les candidats et les électeurs à faire preuve de maturité comme en 2000

La maturité du peuple sénégalais et du président Abdou Diouf avait permis l’avènement de l’alternance politique en 2000, rappelle l’opposant Ibrahima Fall, qui souhaite que cette attitude prévale à l’élection présidentielle à venir.

‘’[…] En 2000, grâce à la maturité du peuple sénégalais et du chef de l’Etat en exercice (Abdou Diouf), il a été possible de reconnaître pacifiquement l’alternance au profit d’un candidat de l’opposition (Abdoulaye Wade)’’, a dit M. Fall, vendredi à Dakar.

Ibrahima Fall, ancien ministre de l’Enseignement supérieur puis des Affaires étrangères sous le régime socialiste, animait une conférence sur ‘’vérité, justice et réconciliation’’, à l’invitation de l’Association sénégalaise des membres de l’ordre souverain et militaire de Malte.

‘’Hier (jeudi), celui-là (M. Wade) a bien dit que si à l’élection présidentielle de 2012 il est battu, ce qui suppose qu’il est candidat, il transmettrait le pouvoir à son successeur’’, ajouté Ibrahima Fall, candidat à la prochaine élection présidentielle.

‘’Si à l’issue d’une élection anticipée ou [tenue] à la date normale, le peuple décide de confier le pouvoir à un autre que moi, je féliciterai le vainqueur’’, a dit, jeudi, le président Wade devant des élus locaux, des députés, des maires et des sénateurs soutenant sa candidature à l’élection présidentielle à venir.

‘’Nous espérons vivement que cet engagement liera celui qui le dit et pas seulement ceux qui y croient, et que l’élection présidentielle se déroulera dans des conditions de transparence et de démocratie’’, a affirmé Ibrhaima Fall.

Selon lui, la tenue de cette élection dans ‘’la transparence et la démocratique’’ est nécessaire pour que ‘’prévale encore l’exception sénégalaise d’un pays en Afrique de l’Ouest, qui n’a jamais connu de coup d’Etat grâce à une armée républicaine exemplaire’’.

Les conflits en Afrique sont ‘’essentiellement [la conséquence de] la volonté des tenants du pouvoir de le garder malgré toutes les raisons démocratiques de le transmettre…’’

‘’Notre pays a pu échapper à une telle situation puisqu’en 2000, grâce à la maturité du peuple sénégalais et du chef de l’Etat en exercice, il a été possible de reconnaître pacifiquement l’alternance au profit d’un candidat de l’opposition’’, a-t-il répété.

Aps.sn