C’est depuis l’extérieur où il conduit en ce moment une mission que l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Abdou Diouf, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2012, a jeté un regard sur les remous qui agitent le Sénégal, en proie à des manifestations sur pratiquement l’ensemble du territoire national. Ibrahima Fall exige du président de la République, le retrait pur et simple du projet de loi instituant le ticket président – vice-président de la République.
Interrogé par la Rfm, de l’étranger où il se trouve, Ibrahima Fall accuse le président de la République, Me Abdoulaye Wade d’être responsable des troubles qui se passent en ce moment à Dakar et dans certaines de l’intérieur du Sénégal.
Le candidat à l’élection présidentielle en 2012, déclare ne pas être surpris par les nombreuses manifestations qui sont en train de se dérouler. Ibrahima Fall indique qu’il avait déjà mis en garde le président Wade contre les troubles que son projet de loi pouvait occasionner.
L’amendement de dernière minute introduit par le gouvernement dans le projet de loi, stipule que désormais pour passer au premier tour, il faut pour le candidat élu, obtenir 50% des suffrages.
A travers cet amendement, Me Abdoulaye Wade revient sur les dispositions de l’article 33 de la Constitution, qui avec le projet de loi instituant le ticket président – vice-président allait subir une modification.
Les dispositions qui devaient aller avec le projet de loi permettaient au ticket n’ayant obtenu que 25% des suffrages et arrivé en tête, d’être élu dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Malgré l’amendement de dernière minute introduit par le gouvernement, l’ancien ministre des Affaires étrangères exige du président de la République le retrait pur et simple du projet de loi examiné en ce moment par les députés à l’Assemblée nationale.
M. Ibrahima Fall va plus loin et demande au président de République, Me Abdoulaye Wade de renoncer à sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.
Son raisonnement, la Constitution ne permettant pas à Me Abdoulaye Wade de se présenter pour un troisième mandat à la tête du Sénégal, sa validation par le Conseil constitutionnel mettrait encore le pays en situation d’instabilité.
Nettali.net