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Idrissa Gueye : «A moi de convaincre Amara, je vais essayer de saisir cette opportunité. »

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Le jeune milieu récupérateur (22 ans) de Lille, Idrissa Gueye, est convoqué en sélection pour disputer les deux prochains matches amicaux des Lions des 11 et 13 novembre devant déboucher sur la convocation des 23 joueurs pour la Can 2012. Le «Dogue» veut mordre sur l’occasion.

Vous attendiez-vous à être convoqué en Equipe nationale à quatre mois de la Can ?

Je savais qu’un jour où l’autre, en continuant à bosser à l’entraînement et en jouant des matches en club, cette sélection viendrait. C’est un match amical. C’est pour voir d’autres joueurs. Ensuite, c’est à moi de convaincre le coach.

Avec quel état d’esprit comptez-vous rejoindre la sélection A ?

Avec plus de motivation que d’habitude. Ce n’est pas un club, c’est l’équipe nationale. Je me dois de mouiller le maillot, d’être exemplaire sur le terrain et en dehors.

Les convocations en équipe nationale olympique vous ont-¬elles permis d’avoir une idée de ce qui vous attend en sélection A ?

C’est le même état d’esprit. C’est le même coach qui est en Équipe nationale A. Ça ne change pas grand-chose, à part les joueurs.

Avez-vous eu une discussion avec le sélectionneur avant cette convocation ?

Il était venu nous voir à Lille. On a bien discuté. Il nous a fait comprendre que le Sénégal n’a jusque-là rien gagné et qu’il y a possibilité de le faire cette année avec les olympiques et l’Equipe nationale A. On avait surtout parlé des Olympiques.

Vous évoluez à un poste (milieu de terrain) où certains ont fini de prendre leurs marques en sélection. Est-ce une motivation supplémentaire pour vous ?

C’est une source de motivation, mais si le coach m’a appelé en Equipe nationale c’est parce qu’il compte sur moi. Il souhaiterait me voir venir en équipe nationale. Je vais continuer à bosser dur à l’entraînement, et essayer de gagner ma place. Le reste c’est au coach de trancher.

Avec cette convocation, la porte s’entrouvre pour la Can…

Oui, c’est une porte qui est ouverte. Il faut être exemplaire sur le terrain, se surpasser à l’entrainement. Ce n’est pas une chance qui est donnée à tout le monde d’être en Equipe nationale. C’est une grosse satisfaction de porter le maillot national. Je l’ai déjà fait en équipe nationale olympique. Cette fois-ci, ce sera avec la sélection A, je vais essayer de saisir cette opportunité.

De plus, vous augmentez votre temps de jeu avec des matchs aussi bien en coupe d’Europe qu’en championnat. Peut-on dire déjà que vous gagnez petit-à-petit en expérience ?

C’est vrai que cette aimée, j’ai de plus en plus de temps de jeu. Tout cela, c’est par rapport à ce que je montre à l’entraînement et sur le terrain lorsque le coach me fait entrer en jeu. J’espère que cela va continuer. Je suis encore en apprentissage. J’apprends beaucoup avec mon club. Je vais continuer à apprendre aux côtés du sélectionneur national (Amara Traoré). L’expérience s’acquiert au fur et à mesure.

En Equipe nationale, vous allez retrouver un ami, un ancien camarade de l’Institut Diambars, Kara Mbodji. Qu’est-ce que cela vous fait ?

Ça fait toujours plaisir de se retrouver, surtout en Equipe nationale. On s’est déjà retrouvé(s) en Equipe nationale olympique, mais cette fois ci ça va être en Equipe A. Ça fait plaisir de voir que le travail de Diambars est en train de payer. Ce dont on rêvait tout jeune est en train de se réaliser.

Avec Kara Mbodj, vous grandissez ensemble, aussi bien en Equipe nationale olympique qu’en sélection A…
C’est ça que les dirigeants de l’équipe nationale essaient d’instaurer, c’est-à-dire d’encadrer les jeunes, de monter avec eux en équipe olympique puis en sélection. Kara, on était ensemble en juniors, après on est allé(s) en Equipe nationale olympique et là on se retrouve en sélection A. C’est le travail fourni au Sénégal, la travail abattu par les dirigeants de l’équipe nationale qui est en train de progresser petit-à-petit.

Y-a-t-il quelque chose de particulier qui vous lie à Kara ?

A part l’institut Diambars, rien !

Y-a-t-il une complicité entre vous en dehors du terrain ?

En dehors du terrain, on s’entend très bien. On rigole ensemble. On a passé des moments à Diambars, donc, il y a une certaine complicité qu’on garde toujours. C’est comme un frère pour moi. On mangeait ensemble et jouait Ensemble. Il y a une complicité entre lui et moi qui sera forcément plus forte qu’entre les autres et moi. Je serai certainement plus proche de lui dans la «tanière». Il était là (en sélection) avant moi, donc il va me guider un peu.

Allez-vous lui demander des conseils, vous renseigner auprès de lui sur le mode de vie en sélection ?

Une fois sur place, il me montrera comment faire, comment se comporter. Après, il ne faut pas se mettre la pression. C’est l’équipe nationale, donc l’essentiel est de bien se comporter. Les coachs vont m’expliquer les modes de vie.

Parlez-vous souvent de l’Equipe nationale ?

Un jour, nous sommes allés manger dans un restaurant sénégalais et nous parlions de ça. Il nous a dit de continuer à travailler, de faire ce qu’il faut en club. La sélection viendra toute seule. Il n’y a pas besoin de sa précipiter ou de s’énerver. Il faut juste faire ce qu’il faut en club, ils (les dirigeants) vont voir que vous méritez d’être appelé(s) en sélection. Sinon, il nous a expliqué qu’il y avait une bonne ambiance dans la sélection, les joueurs sont super contents d’être ensemble. Ils sont tous des potes. Ça se passe très bien, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

Quel type de rapport avez-vous?

Avec lui, ça se passe super bien ! C’est comme mon grand frère, il a plus d’expérience. Il me conseille, me demande d’être patient, de travailler dur à l’entraînement, ne jamais baisser les bras. On a eu de la chance de l’avoir ici comme grand frère.

Quel objectif vous êtes-vous fixé à Lille cette saison ?

De manière générale, c’est d’être sur le podium, d’être en Ligue des champions l’année prochaine et aller le plus loin dans cette compétition. Personnellement, mon objectif c’est de gagner plus de temps de jeu et essayer de gagner ma place de titulaire. On n’en est pas encore là, on va travailler dur à l’entraînement pour gagner encore la confiance du coach et espérer une place de titulaire l’année prochaine. Mais pour cette année, c’est d’avoir plus de temps de jeu.

On vous décrit comme un futur Makelele….

J’ai déjà entendu ça, mais mon idole c’est Lassana Diarra. Je me vois un peu en lui. On a un peu le même style de jeu. J’espère bien arriver à son niveau et faire une aussi belle carrière que la sienne.

En dehors du terrain quelle est la personnalité d’Idrissa Gana Guèye ?

Je suis très timide, d’après ce que disent les autres, mais j’ai mon caractère. Quand je ne connais pas la personne, je ne peux pas me livrer comme ça. Il faut que je connaisse bien la personne pour pouvoir rigoler avec. Sinon, je reste avec mes proches.

Diambars va retrouver la Ligue 1 cette saison. Avez-vous un message à faire passer aux joueurs ?

J’espère qu’ils vont gagner la Ligue 1. On fait un super travail au centre de formation. Les coachs sont sérieux, les joueurs aussi. Diambars, c’est l’avenir du Sénégal.

avec wiwsport
Source : L’Observateur

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