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Il a injurié Baye Niass sur Youtube : Les disciples niassène s’en prennent à Abdoul Hamid Sarr

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Les injures publiées sur la Toile par Abdoul Hamid Sarr à l’endroit du guide des Niassènes ont soulevé l’ire des disciples de Baye Niass qui ont pris d’assaut sa demeure, sis à la rue 10 de Pikine.Des centaines de talibés s’y étaient rassemblés, samedi, résolument prêts à sacrifier le téméraire pour ses propos jugés déplacés.Mais, la police était présente pour empêcher l’accès au domicile du sieur Sarr.

‘Abdoul Hamid Sarr ne sera pas en paix, car il a injurié notre pacificateur Baye Niass. Tant qu’il le sera, nous ne le serons pas en tant que disciples de Baye Niass’. Le talibé niassène, qui s’exprime ainsi, est très remonté contre celui qui a publié des injures à l’encontre du guide sur Internet. Abdoul Hamid Sarr, résident à la rue 10 de Pikine, est l’homme qui a franchi le rubicon en tenant des propos disgracieux à l’égard de Mamoune Niass, fils de Baye Niass, lui-même fils de Cheikh Abdoullahi Niass. Toute la lignée niassène a été atteinte par les insultes d’Abdoul Hamid Sarr, selon les talibés.
La rue 10 de Pikine a vécu des moments mouvementés, samedi dernier. Des gendarmes faisaient face à une foule monstre de disciples niassène prêts à tuer Sarr. A 19 heures 30 minutes, devant la maison de Sarr, la circulation était devenue impossible, car les disciples occupaient même la voie publique. Des Zikr s’élevaient de temps en temps pour glorifier Baye Niass, et les talibés tombaient en transe, pris de ferveur. Les menaces fusaient de partout. ‘C’est à vous que nous nous adressons, vous ne pourrez pas nous empêcher de punir Abdoul Hamid Sarr’, lancent les talibés aux forces de l’ordre.

Cheikh Sahid Sall, Moukhadam de Baye Niass à Pikine, dit être le premier à rechercher et trouver le domicile d’Abdoul Hamid Sarr. ‘Je suis venu ici le matin vers 10 heures. Quand j’ai sonné à la porte, c’est une fille qui m’a ouvert. Je lui ai demandé Abdoul Hamid Sarr, elle m’a dit qu’il était là. Et pour qu’elle ne se doute de rien, je lui ai dit que j’avais oublié quelque chose et que je reviendrai. J’étais parti pour aviser mes condisciples. C’est la fille qui a dû l’avertir pour qu’il se tienne sur ses gardes’, explique le Moukhadam.

A l’arrivée des disciples, le mis en cause était armé, selon ces derniers. Il disposait, en effet, de deux couteaux et d’autres armes blanches, et était accompagné par des hommes, ajoutent les talibés niassène. Des disciples de Baye ont été blessés, d’après Hamid Sall. Mais, Abdoul Hamid Sarr de son côté a reçu des pierres et sa demeure a failli être incendiée. C’est alors que la police a été avertie. Chez les voisins du mis en cause, une dame soutient que Sarr est un autarcique qui n’a pas trop de relations avec eux.

A un moment de la soirée, un talibé informera ses condisciples que le Khalife a appelé à l’apaisement ; sa volonté étant qu’aucune violence ne soit faite. Quelques minutes plus tard, des bruits de détonations se faisaient entendre. Les grenades lacrymogènes étaient jetées dans la foule pour disperser les récalcitrants.Aujourd’hui, malgré l’appel au calme, des talibés soutiennent n’avoir pas encore tourné la page, car Abdoul Hamid Sarr paiera pour son acte.

Awa THIAM (Stagiaire)

Walf.sn

4 Commentaires

  1. Le Danger qui guette le Sénégal!
    L’attaque des talibés Naassènes contre le sieur Sarr domicilié à Pikine est le dernier signe qu’un danger guette notre pays : l’intolérance politico-religieuse. Il faut que les voix autorisées du pays appellent à la raison. Nous vivons dans une atmosphère très tendue, et le pays prend feu si l’on en prend pas garde.
    La presse sénégalaise doit éviter le sensationnel et s’autocensurer si nécessaire pour la sauvegarde de la paix et la cohésion sociales. Malheureusement, elle ne le fait pas très souvent. Dans le conflit qui oppose le sieur Sarr à des adeptes de la confrérie Niassènes, une certaine presse a présenté le premier comme un « Ibadou », alors qu’une petite vérification sur youtube montre qu’il ne l’est pas, qu’il est Tidiane comme les Niassènes, et que son problème avec les talibés Niassènes est politique avant d’être religieux.
    Les ibadous sont minoritaires au Sénégal, et n’ont aucun intérêt à attirer les « foudres » des autres sur eux. D’autant plus qu’ils savent qu’on ne leur tolérera aucun « manque de respect » a un quelconque guide religieux. Il faut qu’on arrête de mettre tout sur les dos des ibadous. Ils sont l’une des communautés religieuses sénégalaises les plus décriées et les plus lésées. Il suffit d’aller sur les forums Internet sénégalais pour constater toute la haine qui est nourrie contre eux. Il faut que ca arrête !
    Même si leur pratique de l’islam diverge sur certains points avec celle de beaucoup de sénégalais, les ibadous sont, pour la majorité, respectueux et tolérants. Il faudra que les défenseurs des droits humains, les religieux, et surtout l’état protègent tous les sénégalais quelque soit leur orthodoxie religieuse. Il faut qu’au Sénégal qu’on arrête de menacer la liberté individuelle et intellectuelle. On ne doit plus menacer un individu pour une thèse qu’il a écrite ailleurs en arabe et que la presque totalité de ses détracteurs n’ont pas lue. Il ne faudra plus qu’on brule une mosquée. Il ne faudra plus que des prédicateurs zélés ou des hommes de presse utilisent leur temps d’antenne ou leur media pour jeter l’anathème sur un individu parce qu’il aurait tenu des propos irrespectueux a l’encontre d’un guide religieux. Ou est la tolérance si vantée des sénégalais ? Ou est la liberté intellectuelle ? Ou est le bon sens ?

    Sur l’origine du problème entre le sieur Sarr et les Niassènes :
    http://www.youtube.com/user/Leralkat#p/a/u/0/Z62x3zWbCAg

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