Le dialogue a ses modalités et parmi celles-ci il y a la volonté de se rencontrer, la volonté de s’écouter, la volonté de se comprendre et la volonté d’agir ensemble (…). Ces conditions, nous les avons demandées pendant longtemps et c’est ce qui nous a amené aux Assises nationales’. Ce sont là les modalités posées par Serigne Mansour Sy Djamil pour rencontrer Wade.
(Correspondance) – Le marabout Serigne Mansour Sy Djamil venu à Louga dans le cadre de l’organisation de la 51e édition du Gamou annuel de son vénéré père Seydi Mouhamadou Moustapha Sy s’est dit tout à fait à l’aise pour répondre à l’appel au dialogue que lui a proposé le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, à travers son porte-parole Serigne Mbacké Ndiaye. Cette déclaration, Serigne Mansour Sy Djamil l’a faite en réponse au discours du ministre, porte-parole du chef de l’Etat venu représenter le président Wade à la cérémonie. Et à côté du ministre, il y avait le président du conseil régional Samba Khary Cissé, le gouverneur Fall, le maire de Louga Aminata Mbengue Ndiaye, le président de l’Apr, Macky Sall, etc. Dans son discours, le ministre, s’adressant au marabout, lui avait indiqué que le président Abdoulaye Wade tenait à le rencontrer, comme il le faisait avant, pour discuter des questions du pays. A en croire Serigne Mbacké Ndiaye, Me Abdoulaye Wade lui avait précisé, avant son déplacement à Louga qu’entre lui, le chef de l’Etat et Serigne Mansour Sy Djamil, s’était toujours instaurée une cordiale relation faite de dialogue et que son souhait était que cette relation puisse repartir sur de nouvelles bases pour l’intérêt du pays.
A suivre le ministre, beaucoup de personnes présentes sous la tente ne savaient pas que l’amitié entre le chef de l’Etat et le marabout datait de longtemps et qu’il était important que cette amitié-là soit révélée publiquement pour l’intérêt du pays, pour son développement et pour la paix sociale. Dans sa réponse, Serigne Mansour Sy Djamil dira au ministre qu’il était tout à fait disponible pour ce dialogue. ‘Le message de l’appel au dialogue, c’est un message que je reçois d’autant plus aisément que je suis au Conseil mondial des religions pour la paix et je représente l’ensemble des communautés religieuses de l’Afrique occidentale : musulmans, catholiques, protestants etc. Donc nous sommes à l’aise dans cet appel. Nous sommes à l’aise pour ce dialogue parce que je suis dans le comité directeur de la coalition des Nations unies pour faire de la décennie 2011-2021 la décennie du dialogue des religions qui est un concept plus large que le dialogue islamo- chrétien que le président de la République a eu le privilège de penser’. C’est dire, selon Serigne Mansour Sy Djamil que ‘nous sommes tout à fait prêts à ce dialogue’. Pour autant, rappelle le fils de Serigne Moustapha Sy, qui demandera au ministre de le préciser au chef de l’Etat, ‘le dialogue a ses modalités (et parmi celles-ci) il y a la volonté de se rencontrer, la volonté de s’écouter, la volonté de se comprendre et la volonté d’agir ensemble (…) Ces conditions, nous les avons demandées pendant longtemps et c’est ce qui nous a amené aux Assises nationales’. Pour la mémoire des Sénégalais, le marabout rappellera même avoir beaucoup insisté, dans sa lettre aux Assises nationales, pour que ce dialogue prenne en compte les avis du chef de l’Etat et de son gouvernement. ‘C’est le dialogue qui m’a amené aux Assises nationales, malgré tout ce que j’ai entendu. Mais si vous voyez ma lettre des assises, vous verrez que j’ai insisté pour ce que le dialogue se fasse avec le gouvernement, avec le président de la République. Je l’ai largement exprimé’. Pour Mansour Sy Djamil, cette position ne date pas d’aujourd’hui.
‘Elle date de l’an 2001, lorsque dans des articles du Soleil pendant 5 jours (…) j’avais demandé à l’époque un dialogue national, parce que l’alternance est venue au pouvoir sans projet et que celui constitué à la veille de l’alternance était non approprié (…). J’ai repris les mêmes termes. ( …) Nous sommes prêt à discuter des orientations du pays, nous sommes prêt à donner notre point de vue sur ce qui se passe dans ce pays’. Pour l’homme de Fass, ‘ce n’est qu’à travers la réflexion collective et non à travers la pensée unique qu’on va développer ce pays. Qu’on n’exclue personne. Quand je serai avec Wade, je lui dirai ce que je pense du pays. C’est un appel au dialogue que nous acceptons et il faudra en définir les modalités’.D’ailleurs, ‘il ne peut en être autrement, car, clamera-t-il, avec tout ce monde , quiconque veut nous ignorer s’expose à la sanction’. Rappelant le niveau de ses relations d’hier avec Me Wade, Serigne Mansour Sy expliquera même avoir interpellé le chef de l’état sur demande de Messieurs Karim Wade et Abdoulaye Diop sur l’organisation simultanée de l’Oci et du dialogue islamo-chrétien. C’est dire qu’ils étaient intimes car ‘Wade m’invitait à discuter au palais à trois heures du matin et sans audience’, finit-il par dire à l’endroit du ministre.
Remerciant le président de la République et son gouvernement pour le soutien apporté à la réussite de l’évènement, Serigne Mansour Sy demandera au porte-parole du chef de l’Etat de lui transmettre la satisfaction de toute la famille de Seydi Mouhamdou Moustapha Sy. Car, à l’en croire, ‘quand quelqu’un fait un beau geste à votre endroit, il faut le remercier de tout cœur et c’est ce que nous voulons dire au président Wade’.
Auparavant, le président du conseil régional de Louga, dans son discours, a plaidé pour une maison Seydi Djamil à Louga. Une proposition que le ministre Serigne Mbacké Ndiaye se chargera de transmettre au chef de l’Etat.
Ama DIENG
walf.sn
serigne mansour sy djamil yalnayala goudal sa fan te mayla wer thi barke khalifa sa mame gamougi fa tabarakalahou khel yeep dalnaniou seydi djamile. bayiwoufi thiounne kou dem louga dembou khamne yaye borom sy malick dieure dieuf