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Imam Moussa Fall, professeur à l’université de Pire : ‘Il ne devait pas y avoir de différences entre les heures de prières au Sénégal’

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Professeur à l’Université islamique de Pire et à l’Université de Thiès, Imam El Hadji Moussa Fall ne s’explique pas la différence entre les heures de prières au Sénégal où la majorité des musulmans sont du rite malikite. Il donnait son point de vue, avant-hier dimanche, lors d’une conférence qu’il a animée sur la question. 

La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal a organisé, avant-hier, une table ronde autour d’un thème central : ‘Le rôle des imams et prédicateurs dans la société’.Traitant du sous-thème ’Imams et heures de prières’, l’Imam El Hadji Moussa Fall a indiqué d’emblée que Dieu accorde une importance capitale aux heures de prières au point qu’il l’évoque dans le Saint Coran. De plus le prophète Mouhamed a de son vivant donné des exemples à ses compagnons.

Pour autant, l’Imam El Hadji Moussa Fall, qui est professeur à l’Université islamique de Pire et à l’Université de Thiès ne s’explique pas pourquoi, au Sénégal, où la majorité des musulmans sont de tradition malikite, il y a des différences dans les heures de prières. ‘Au Sénégal, du Cap Manuel à Kédougou, on ne devrait pas avoir de grande différence entre les heures de prières, surtout à Dakar. Ce n’est pas normal. Car la majorité des musulmans sont de rite malikite. Or, la tradition malikite est très claire sur la question. Et rien ne justifie cela’.

Il croit savoir que les heures de prières qu’on a au Sénégal nous ont été imposées par la colonisation ou elles relèvent d’une ‘solution de facilité’. ‘On ne peut comprendre, ajoute-t-il, que toutes les heures de prières changent et que la prière de Tisbar et celle de Takussan restent échangées. Ce n’est pas logique. Cela ne se justifie pas et n’est basé sur aucune connaissance’.

C’est la raison pour laquelle, l’Imam Fall suggère pour les heures de prières qu’on se réfère ‘aux textes de la Charia’. ‘La prière fait partie des obligations qui ont été prescrites par Dieu, mais définie dans le temps. Il y a beaucoup d’obligations qui n’ont pas été définies, mais (elles ont été) laissées aux musulmans avec la latitude qu’ils ont de pratiquer par rapport à leur compréhension et leur milieu’, informe-t-il. Selon le conférencier, pour réviser ces heures de prières, il y a un comité dirigé par le Pr Rawane Mbaye qui œuvre à la formulation de nouvelles heures de prières conforment aux Hadith du prophète Mouhamed (Psl) qui dit ‘le meilleur des fidèles est celui qui prie à l’heure’.

D’autres thèmes portant sur ‘La finance islamique’ et sur ‘Imams et échéances électorales de 2012’ ont été animés respectivement par les Imams Ahmed Dame Ndiaye et Aliou Ndao. D’après ce dernier, pour les élections de 2012, les imams doivent se garder de donner des consignes de vote ou de soutenir tel ou tel candidat. Mais ils doivent œuvrer à élever la conscience religieuse et citoyenne des fidèles, surtout ‘encadrer la jeunesse dans les valeurs de vie de l’Islam’.

Mamadou SARR

Walf.sn

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