XALIMANEWS-« Janatou » vit au rythme du grand Magal de Touba. Cette localité, rendue célèbre par le défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Bethio Thioune, n’a rien perdu de ses vieilles habitudes de Magal. Ce, malgré la disparition de leur de son Cheikh, depuis bientôt 2 ans.
Cheikh Béthio Thioue, toujours vivant. À Janatou, on considère que le défunt guide est physiquement absent mais spirituellement présent. À cette veille de la célébration de la 126e édition du départ en exil de Serigne Touba, Janatou change de couleurs. La place publique du village bat son plein. Certains fidèles y passent avant de rejoindre leurs maisons d’hôtes.
AMBIANCE DES GRANDS JOURS
Au niveau de l’enclos des bœufs, c’est l’ambiance des grands jours. L’endroit bien entouré par des barrières est pris d’assaut par les enfants qui guettent les moindres mouvements des bêtes. Le maître des lieux veillent au grain. L’heure est à la dernière partie : la distribution de bœufs aux ayants droits. Ces derniers sont soit des religieux résidents à Touba et environ soit des habitants que le Cheikh avait l’habitude d’aider pendant le Magal. « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour relever le défi de l’organisation. Sous la recommandation de Serigne Saliou Thioune (fils aîné de Cheikh Bethio), nous avons commencé à faire la distribution des bœufs depuis 5 jours. Nous avions démarré chez les membres de feu Saliou Mbacké. Ensuite, nous avons donné aux fidèles de Cheikh Bethio », renseigne Adra Fall. Ce dernier, même s’il refuse de communiquer sur le budget, révèle qu’il a convoyé du Mali une quarantaine de camions remplis de bœufs. « Cheikh Bethio, de son vivant, nous avez intimé l’ordre de ne jamais communiquer le budget destiné à l’achat des bœufs. Pour lui, tout devait se faire dans la discrétion », renseigne Adra Fall.
L’édition 2020 du grand Magal se déroule dans un contexte assez particulier avec la pandémie liée au Coronavirus. Les Thiantacounes de Janatou, qui tiennent comptent de cet aspect sanitaire, n’ont pas hésité à apporter des changements dans leur organisation. C’est le cas, par exemple, de la tente principale qui a été réduite. Selon la responsable de l’organisation, Bijou Ngoné Ndiaye, les gestes barrières ne sont pas négligés. « Nous avons essayé de réduire au strict minimum la bâche pour éviter les rassemblements. Nous ne voulons en aucun cas enfreindre les mesures barrières », renseigne-t-elle.
Emedia