Près de 169 milliards de Fcfa dont 96 milliards d’impôt sur les sociétés et 73 milliards de retenue à la source, ont été collectés au cours du premier semestre 2010. Et l’option du gouvernement d’opérer au transfert du recouvrement des impôts directs d’Etat à la direction générale des impôts et domaines devrait, à terme, rendre l’économie sénégalaise moins vulnérable aux chocs exogènes.
Pour le premier semestre 2010, 96 milliards de Fcfa ont été recouvrés par la direction générale des impôts et domaines au titre de l’impôt sur les sociétés et 73 milliards pour les retenues à la source. Des montants de loin plus importants que ceux qui, d’antan, tombaient dans les caisses de l’Etat au bout d’une année entière d’exercice. Un éclairci dû au choix du gouvernement d’opérer au transfert du recouvrement des impôts directs d’Etat à la direction générale des impôts et domaines sur l’espace de la région de Dakar, depuis le mois de janvier dernier. Une décision qui sera étendue aux autres régions fiscales du pays dès janvier prochain.
Devant cette rupture fondamentale de la politique économique et fiscale du Sénégal, l’association des inspecteurs des impôts et domaines du Sénégal, réunie en assemblée générale le week-end dernier à Saly, en a fait une question centrale dans ses travaux.
Ouvrant la rencontre, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, a indiqué que cette orientation de la fiscalité devrait à terme rendre notre économie moins vulnérable aux chocs exogènes. Car : « elle vise à renforcer l’autonomie financière de l’Etat et de permettre la réalisation de nos objectifs de développement », précise-t-il.
Outre cette préoccupation d’ordre économique, le ministre d’Etat a indiqué qu’il s’agit aussi de chercher à mieux répondre aux attentes des usagers par un rapprochement des services d’assiette et de recouvrement à la direction générale des impôts et domaines.
D’ailleurs, pour garantir le succès de l’option, Amadou Ba, directeur général des impôts et domaines souligne, qu’au-delà des différences d’approches et de méthodes dues à la mutation qui est en train de s’opérer dans l’administration fiscale du Sénégal, il reste convaincu que le souci d’une collaboration franche entre tous les agents concernés demeure la chose la mieux partagée. « L’essentiel est de maintenir le cap, car nous ne sommes qu’au début du processus », a-t-il noté.
Dans son adresse de bienvenue, le président de l’amicale des inspecteurs des impôts et domaines du Sénégal, place sa structure au cœur de l’analyse et de la formulation de suggestions à même de contribuer à la réussite de cette option du gouvernement en matière de politique fiscale.
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