Déférée au parquet hier, Aïda Patra ou Sokhna Aïda Kane à l’état-civil a été finalement placée sous mandat de dépôt. L’animatrice a été écrouée avec une de ses copines du nom de Marie S. Valéra qui, au cours de son audition, l’aurait enfoncée.
Des plateaux de télévision, Aïda Patra a atterri hier à la maison d’arrêt des femmes (MAF) de Liberté VI. Car déférée au parquet hier, elle a été finalement placée sous mandat de dépôt avec une de ses copines du nom de Maria Siriane Valéra. L’animatrice et sa copine restauratrice ont été grillées par un joint de chanvre indien. Elles seront jugées lundi prochain, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour détention et usage de chanvre indien. En attendant leur procès, Aïda Patra clame son innocence en vain puisqu’elle a été enfoncée par son acolyte au cours de leur audition.
Toutes les deux ont été arrêtées par la Section opérationnelle de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) dans la soirée du mardi, vers les coups de 22 heures. Les agents de ladite section avaient reçu une information faisant état de l’existence d’un fumoir de chanvre indien dans une maison sise au quartier Gouye Sor à Ouakam. Lors de leur descente inopinée, les hommes du commissaire Idrissa Cissé ont surpris les deux prévenues en train de griller tranquillement un joint de yamba sur la terrasse. Manque de pot, elles n’ont pas pu voir les policiers venir et ont été embarquées. Contrairement au maître des lieux, un certain Banga qui, d’après nos sources, a pris la clef des champs en escaladant le mur dès qu’il a aperçu l’ombre des limiers.
Interrogée, Aïda Patra, nous dit-on, n’a pas été prolixe face aux questions des enquêteurs. Toutefois, elle a contesté les faits de détention d’usage de ‘’yamba’’. Car, l’animatrice a déclaré aux enquêteurs qu’elle était sur les lieux pour boire et non pour fumer de ‘’l’herbe qui tue’’. ‘’Je n’étais pas partie dans cette maison pour fumer du chanvre indien. J’y étais juste pour consommer une bouteille de liqueur et rien d’autre’’, se serait défendue Aïda Patra. Par ailleurs, l’acolyte de l’animatrice aurait reconnu être une adepte du cannabis. De la drogue qu’elle a l’habitude de se procurer auprès de trafiquants établis au quartier ‘’Niayes bi’’ de Ouakam, à raison de 500 F le cornet. Maria aurait également indiqué aux enquêteurs que la maison où elles ont été arrêtées est un lieu de vente et de consommation de la drogue.
AMBIANCE D’UN DÉFERREMENT
Patra zen, ses proches abattus
C’est après une nuit passée au Commissariat central de Dakar, qu’Aïda Patra et Maria Siriane Valéra ont été déférées au parquet hier, en fin de matinée. La voiture devant les acheminer au Palais de justice Lat Dior a quitté le siège de l’OCRTIS aux environs de 12H45. Contrairement aux grandes foules auxquelles les gens assistaient lorsqu’une célébrité avait maille à pâtir avec la justice, ce n’était pas le cas hier. Il y avait juste quelques proches de ‘’La lionne de la bande FM’’. Parmi ceux-ci, son oncle, sa fille et quelques vielles dames.
‘’C’est normal que la presse fasse de cette arrestation ses choux gras car elle (Aïda Patra) est une célébrité. Mais tout ira bien incha Allah’’, lance optimiste une vieille dame aux quelques personnes l’entourant. Si l’angoisse se lisait sur le visage de certains de ses proches, c’était tout le contraire chez l’animatrice. Aïda Patra a paru très décontractée dans son boubou thioup léger assorti d’un châle jaune et des sandales. Visage bouffi avec quelques traces de maquillage comme pour témoigner d’un manque de sommeil, le greffage rebelle, Patra comme l’appellent ses fans distribuaient des tapes amicales. Elle ne cessait de tenter de rassurer ses proches même si elle semblait forcer le sourire.
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