Près de trois mois après les opérations d’extinction, en vain, des flammes du puits de gaz de Ngadiaga, le Forum civil exige des comptes. Birahim Seck interpelle les autorités étatiques sur le type de contrat liant le Sénégal à Halliburton.
Décembre 2020. Le puits de gaz de Fortesa dans le village de Ngadiaga prenait feu. Pendant des jours, l’inquiétude s’est emparée des populations riveraines. C’est sur ces entrefaites que le ministre de l’Environnement et du développement durable (Edd), s’est rendu sur les lieux. Rassurant les populations, Abdou Karim Sall rejetait d’un revers de main tout « risque d’explosion dès lors que tout le combustible qui sort du puits est consumé au fur et à mesure ». Mieux, évitant toutefois de se prononcer sur un délai pour l’extinction des flammes qui s’élevaient jusqu’à 5 m (de haut), il anticipait sur les moyens à mobiliser et les experts en la matière requis.
Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, Pape Alioune Badara Paye, secrétaire permanent adjoint du Cn-Itie, émettait des réserves sur la maîtrise des flammes quels que soient les experts requis. « L’explosion du puits de gaz à Ngadiaga montre que nous devons encore être plus vigilants dans le contrôle des opérations extractives », avait-il averti. Comme lui, le directeur général adjoint de Fortesa, s’était voulu très prudent. « J’avoue qu’il est très délicat et difficile de se prononcer sur la durée des opérations d’extinction des flammes pour la seule et simple raison que, pour de tels sinistres, on s’engage sur la base d’un plan de travail qui est établi tout en mettant la priorité sur la vie humaine », faisait remarquer Cheikh Ndiaye.
Près de trois semaines plus tard, des opérations d’extinction sont lancées et la société Halliburton, a été choisie. Trois mois après le lancement des opérations, les flammes sont restées intactes. A tel point que Birahim Seck alerte et se pose des questions en interpellant l’Etat. Pour le coordonnateur du Forum civil, le temps est venu d’interroger les autorités étatiques sur le choix porté sur Halliburton et le montant négocié pour ses services. Tant les flammes s’élèvent dans le ciel à longueur de journée au grand dam des populations plus que plongées dans l’inquiétude. « Halliburton n’a toujours pas éteint le puits de gaz de Ngadiaga. Combien est-il payé », demande Birahim Seck. Et comme si cela ne suffisait pas, le représentant de Transparency international s’interroge : « Halliburton avait-il une obligation de résultats ? D’autres offres étaient-elles sur la table ?».
Pour rappel, composée de techniciens et d’experts, l’équipe d’Halliburton s’est déployée sur le champ de gaz de Ngadiaga formé de 16 puits dont 5 fonctionnels, depuis le 1er janvier 2021.
La quantité de gaz qui s’est volatilisée en flamme depuis trois mois est assez suffisant pour construire au moins un hôpital de dernière génération! Combien ce gaz de N’gadiaga a rapporté à FORTEZA DEPUIS 1978 ? Seul monsieur Clédor Sène pourra nous édifier sur ces réserves de gaz ! A dire vrai, il n’ y a plus que nous, les peuples nègres d’Afrique qu’on arnaque sur leurs richesses depuis des décennies, sans que personne ne comprenne qu’on nous arnaque ! Et le géologue , président Macky Sall, ne trouverait pas bizarre qu’on exploite du gaz dans cette partie du pays, et les puits ne sont pas taris ? Et nos autres ingénieurs géologues que disent-ils sur ces réserves ?